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Pour que marche la mort, PHASE 3

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MessageSujet: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptySam 8 Sep - 16:46


Pour que marche la mort, PHASE 3
Sujet commun

Il est huit heures ce matin. L'hôpital a été plongé dans le silence. Après la bataille, des sorciers expérimentés ont posté de nouvelles protections, plus efficaces, autour de Pré-au-Lard, pour le cacher des moldus. Ainsi, l'ancienne barrière laisse place à trois nouveaux murs magiques, sous forme de dôme, duquel il est impossible de transplaner à l'intérieur ou à l'extérieur, comme à Poudlard. Le seul moyen de sortir de Pré-au-Lard est une unique cheminette, installée dans l'hôpital, et qui est surveillée de chaque côté par des aurors anglais et étrangers. On ne peut également y entrer depuis le village qu'en confirmant son identité.

Les premiers corps ont été nettoyés, et déposés dans une grande salle commune pour chacun retrouve ses proches, si possible. De par son statut, Astaroth a été placé seul sur une estrade de cette même salle, où il est possible de se recueillir sur son corps, à l'expression paisible. Dans le couloir menant à cette salle, un mur des disparus a été mis en place, où chacun a pu déposer des photos, des noms, des papiers officiels de ceux qui n'ont toujours pas été retrouvés.

Abigaël est hors de danger, mais toujours dans le coma. Une chambre a été réservée. Y sont installés Abigaël Velrose, Sigil et Roseline Rosier, Uriel Blotts, Bertha Flourish ainsi que des fauteuils pour Alexander, Abel et Arielle Velrose, et Sixtine Prince.

Sont arrivés à l'aube Johann et Persephone Solomon, du Canada, en renfort dans Sainte Viviane pour épauler les médicomages. Leur expertise a d'abord été confiée aux cas les plus graves. Ils se sont particulièrement portés volontaires pour aider Sixtine.

Vous êtes dans cette chambre commune, entre membres de l'ordre et proches parents. Vous pleurez la mort ou la disparition des vôtres, et avez reçu les soins nécessaires à votre état physique. Mais l'heure est au bilan. Vous êtes en possession de nouvelles informations, mais vous êtes épuisés mentalement, et diminués physiquement. Il est temps pour vous de constituer une alliance solide, en jouant de vos liens du sang ou d'amitié. Seuls vous ne survivrez pas à cette guerre.

Ensemble, vous vous sentirez sans doute invincibles.

1er Octobre 1949
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Esprit de Merlin
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Esprit de Merlin
Je suis l'essence même de la magie

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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptySam 8 Sep - 23:55


Pour que marche la mort
Qui fait le Johann, passe pour un âne. Enfin presque, ça dépend des moments. Je crois...

Un grand fracas de valises et de cliquetis dans l'entrée suffit à faire débarquer un petit groupe de brigadiers à la sortie de la cheminette, tu tousses, face contre terre, les bras écartés comme un chat s'est planté sur trois mètres de haut. Tu roules des yeux, à droite, puis à gauche, conscient que toute l'attention alentours est dirigée vers toi, ce qui te met très mal à l'aise, n'aimant pas les contacts visuels avec les inconnus. "Ca va, je vais bien, enfin je crois. Est-ce que je peux me relever ?" balbuties-tu machinalement, tandis que des rires crispés, presque coupables et honteux, résonnent dans le couloir très calme. Tu te redresses, adressant un sourire timide à Persephone qui avait sûrement rêvé d'une meilleure entrée, mais avec toi et ta maladresse légendaires, on ne pouvait prédire de rien. Tu adresses des coups d'oeil, ci et là, sur la misère qui règne entre ces murs. N'aviez-vous pas prévu des vacances ? "Oh non, ça y est, tu me places en hôpital pour les fous." marmonnes-tu, la lèvre tremblante, comme un enfant, certain d'avoir cette fois gaffé pour de bon. Mais une responsable de service vient vers vous, et te dévisages en silence, l'espace d'un instant, devant ton air de chien battu. "Vous devez être les Solomon... Vous êtes attendus dans la chambre des Velrose et des Rosier. Mademoiselle Prince y est déjà." Tu souris, heureux d'entendre le nom de Sixtine, que tu apprécies beaucoup. Mais une question te vient en tête. "C'est quoi un Velrose ? Les rosiers je sais déjà, c'est des arbustes... avec les... enfin vous savez. Les roses. Enfin les fleurs. Des rosiers." . Malaise. La responsable te dévisage encore plus pour le coup, et décide, sans grand étonnement, de converser avec Persephone plutôt qu'avec toi. Elle lui tend même un paquet sous scellé. "C'est le testament de Monsieur Velrose. J'espérais que Sixtine puisse le remettre à la famille. Chambre 114." Tu jettes un oeil sur le paquet, puis sur ta femme. "Quelqu'un est mort ?". Avec ton tact légendaire. C'est en voyant la mine déconfite de tous les patients autour de vous que tu te rends compte que quelque chose de bien plus grave est arrivé. Lorsque la femme quitte ton champs de vision, tu échanges un regard avec Persée, puis la suis dans le long couloir interminable de mauvaises mines.

Tu ne peux cependant pas t'empêcher de t'arrêter devant ce mur des souvenirs, ou des disparus, ou des têtes trop souriantes pour coller avec le paysage. Là encore ton esprit va encore trop vite pour toi. Il te suffit d'un coup d'oeil, pour tous les mémoriser. Les visages, les noms, tout. De les compter. De te rendre compte du carnage. Tu es peut-être naïf mais tu n'es pas fou. Tu suis ta femme, transportant votre seule valise, d'un aspect bien commun, mais qui recelait de merveilles et de pas mal de tes inventions. Qu'Espérance ne t'en porte rancune, tu es après tout bien meilleur qu'elle à ce petit jeu. En arrivant à l'entrée de la chambre, tu te fais bien petit, quoique tu n'as pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour que les gens oublient que tu es là. Tu n'as jamais su t'imposer dans une conversation, sauf avec toi-même. Vous entrez dans la chambre, et là encore sans surprise, personne ne te remarque. Tu observes tous les visages, analyses les voix, repères déjà les blessures et constates avec effroi que les médicomages d'ici ne doivent pas vraiment savoir faire leur travail, et que la décoration est affreuse. Tu traînes dans un coin, longeant à peine les murs pour venir près d'un jeune homme apparemment dans le coma, pour tapoter la flasque qui lui servait de perfusion, horrifié qu'on puisse encore ici, dans ce monde magique, piquer les gens. Tu souris bêtement aux possibles regards interrogateurs et fais un petit coucou à Sixtine, comme si tu étais un intrus. Mais un intrus qui leur serait vraiment utile. "Bonjour." marmonnes-tu sans garder aucun contact visuel direct avec les gens, serrant machinalement la poignée de ta valise, pas à l'aise du tout devant autant de nouvelles têtes. Si tu avais pu fusionner avec la tapisserie, tu aurais fais un bien beau mur.
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Johann Solomon
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Johann Solomon

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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 0:20

En France on a une expression. Arrivé au bon moment ou tombé à pic. Dans les deux cas je suis toujours l’illustration parfaite de ce qu’il faut faire... ou ne pas faire, je ne suis plus certain. En tout cas lorsque je me suis arrivé en Angleterre j’étais loin de me douter que je me retrouverai... face à un mur. Au sens premier du terme. On ne parlait pas vraiment de l’accueil chaleureux des anglais mais là c’était vraiment poussé le bouchon un peu loin. L’accueil se faisait par des aurors sur les dents. Ok sans être trop bête je comprenais rapidement que j’arrivais au mauvais moment, probablement juste après une bataille... parfait. Je n’avais pas vraiment choisi mon moment et pour être tout à fait honnête j’aurai du arrivé l’après-midi-midi précédente mais j’avais du consolé deux amies de mon départ pour l’Angleterre et ça avait pris un peu plus de temps que prévue. J’avais écouté une ou deux bribes de conversation pour savoir de quoi il retournait exactement c’était... inquiétant mais je n’en montrais rien, comme toujours. Un homme, plus âgé que moi mais plus petit et vraisemblablement moins détendu m’empêchait de passer. C’est vrai qu’avec mon baluchon et mon petit sac de course je passais sans doute pour un fou mais je n’allais tout de même pas rentrer en France non d’un lutin! Ma soeur Sixtine Prince travaille ici, c’est elle que je viens voir... elle m’attend. Pas vraiment mais elle allait m’entendre en tout cas. Je vous le répète j’aurai du arriver hier mais... les filles vous savez ce que c’est... Ok non, il ignorait. Léandre Tom Prince, mais vous pouvez m’appeler Léandre.    Ou pas. Oh oh doucement mon ami, on ne se connait pas encore assez bien pour une fouille au corps. L’humour on oublie. Des chocolats, des cèpes, des cannelés et du vin.   Pour Six bien sur, notre mère avait fourré dans mes bagages bon nombres de douceurs qu’elle ne verrait peut être jamais si on ne me laissait pas passer. Merci, vraiment je te revaudrais ça, Joshua c’est ça? Merci.   Bref après moult conversation le parvenais à obtenir mon ticket d’entrée pour Sainte Viviane il ne me restait plus qu’à.... trouver ma soeur dans tout ce bordel. Je commençais donc sobrement en arrêtant une jolie petite demoiselle, une infirmière ou une medicomage. Sixtine Prince? Vous la connaissez? Vous savez ou elle est?    Elle resta mutique, piégée dans sa propre angoisse. Elle fit un léger mouvement du poignet en direction d’un couloir ou je me dirigeais. SIXTINE FAITH PRINCE, MON CANARIIIIII OU ES TUUUUU?    Les gens autour de moi me prenait pour un fou furieux mais un medicomage, plutôt jeune, me conduisit jusqu’à une salle ou je découvrais plusieurs personne... inconnues. Mon regard se fixa ensuite sur une petite blonde au teint verdâtre, habituel chez elle après une de ses visions. Je me rapprochais d’elle et prenait place sur la chaise près de la sienne après un clin d’oeil à une sorcière plutôt craquante à côté. Alors frangine on m’a vu arrivé, c’est ce qui te rend dans cet état là?  Moi, user d’humour pour détendre mes angoisses? Si peu. Mon regard se pose alors sur la cousine et son mari. Salut vous deux.... entier? pas de bobo? Pourquoi fallait il que Sixtine se retrouve dans toutes ces emmerdes? Qu’elle ait choisi ce pays trop dangereux pour elle.
Leandre Prince
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Leandre Prince

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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 1:40

Les difficultés de Sixtine, la blonde les ressentait dans les lettres qu’elle recevait de temps en temps. Dernièrement, elle n’en avait plus aucune. Et tout semblait si alarmant en Grande-Bretagne, mais après tout, les autres sorciers du monde voyaient ça du coin de leur fenêtre et se fichaient bien d’intervenir. Qu’est-ce qu’elle avait prétextée pour que Johann la suive ? Des vacances sans doute et ça avait fonctionné. Elle avait mis tout ce qu’elle pouvait dans les valises, le reste, ils l’achèteront sur place. Et elle avait informé le Ministère de leurs venues. Qu’il était difficile de rentrer à Pré-au-Lard lorsqu’on est étranger ! Elle toussote à cause de la poussière de la cheminée, mais elle a les yeux ronds en voyant Johann étalé de tout son sou dans le couloir noir de monde et de blessés. A priori, ils arrivaient après une longue nuit. Elle aide même son époux à se remettre sur ses pieds, portant une attention particulière à la valise qu’il tenait. C’était toute leur vie qui se trouvait là-dedans… Elle ricane doucement à l’idée de le mettre dans un hôpital pour les fous. « J’en aurais choisi un plus beau pour toi. » Elle le taquine alors que la mort les entoure de toute part et ça la fait frissonner Perséphone, jusqu’à ce que cette médicomage s’approche d’elle, un paquet entre les mains. Sixtine était déjà dans une chambre avec d’autres personnes. Au moins, elle était en vie malgré tout ce qui s’était passé. C’est presque si elle regarde Johann horrifier quand elle l’entend parler des Rosiers et des Velrose. Comme si c’était des plantes. « Johann, ce sont des gens par Merlin ! » Jusqu’à tendre les mains pour recevoir ce qui était un coffre, un testament. Le remettre à Sixtine, elle était déjà porteuse d’une bien triste nouvelle Perséphone. À croire que même Hadès l’avait suivi à Pré-Au-Lard. Elle roule simplement des yeux aux questions de Johann. Elle a l’habitude, mais les autres pas du tout.

Elle tente de garder la main de Johann dans la sienne, un instant plus qu’un autre, elle avait peur qu’il panique, qu’il fasse des choses inattendues pouvant le discrédité plus qu’il ne l’était déjà à cause de son entrée. Elle préférait qu’il soit le clown plutôt que celui qu’on veut égorger. Si bien que la Solomon frappe doucement à la porte et on l’invite à entrer. La boite dans les mains laissant les bagages peut importante à l’entrée de la pièce. Elle s’avance dans sa cousine et la prend dans ses bras. « Sixtine. » Un simple accueil. Même si Johann semblait déjà toucher à tout, elle ne le reprend pas, elle sait qu’il a ce petit quelque chose qui sera utile au groupe. Sa cousine la serre contre elle. Réconfort alors qu’elle serrait la main blessée d’un patient dans le coma. « Perséphone, je suis si contente que tu sois là. » Elle soupire un instant. Alors que Léandre fait son entrée. Théâtrale comme d’habitude. Elle lui lance un regard dur. « Des gens sont morts Léandre, c’est un moment de recueillement, tu arrêtes de faire le pitre ou je te colle au coin. » Elle était sèche et froide, Persée, mais il fallait l’être, entre Louis et Léandre… C’était parfois cacophonique. Elle se retourne vers les autres, les observant un à un. Sachant bien que ceux qui pleuraient le plus devaient être de la famille proche de Monsieur Velrose. « Je suis tellement désolée pour votre perte. Une médicomage m’a remis cette boite, elle a dit que le testament était à l’intérieur. » Si bien qu’elle pose la boite dans les mains de la jeune fille brune qui s’était avancée. « Merci… » Elle n’avait rien à répondre et va vite se replacer aux côtés de Johann qui joue avec la perfusion. Elle pose sa tête contre son épaule. Elle est là pour le rassurer dans un moment qu’ils n’avaient normalement pas à vivre. Mais elle souhaitait elle aussi savoir ce que contenait cette boite.
Persephone Solomon
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 3:02


 
Pour que marche la vie
Voyez comme ils se rassemblent dans les flammes, prêts à dévorer tout ce qui succombe, et à détruire tout ce qui ne partage aucun souffle. Voyez comme la mort attend de pouvoir m'envelopper dans son linceul.

La nuit avait été longue et pénible. Comme si les mauvaises nouvelles ne venaient jamais seules, le corps d’Astaroth avait été ramené à l’intérieur de l’enceinte, sans vie. J’arrivais encore à entendre les cris des Velrose, les plaintes de Sigil et même les pleurs de Sixtine. Chacun avait été brisé, à sa façon. Je me souvins m’être effondrée de fatigue contre l’épaule d’Abel, malgré les humeurs de Sigil, et parce que j’en avais cruellement besoin. Nous avions de toute façon tous besoin d’une épaule, d’une main à serrer. Je m’étais réveillée dans cette même chambre, dans un lit, aligné avec celui d’Abigael, de Sigil et d’Uriel. Un silence de plomb régnait dans la pièce. Sixtine était assise aux côtés d’Abigael, le plus en piteux état de nous tous, mais vivant, et serrait sa main. Cette vision me fendit le cœur. Nous ne savions pas s’il ouvrirait de nouveau les yeux. Sigil semblait d’autant plus affecté, et je ne savais où me mettre. Nous aurions sans doute tous voulu parler d’Astaroth, mais personne n’en avait la force. Puis la porte s’ouvrit, et deux personnes entrèrent, semblant être de la famille de Sixtine, suivi encore d’un autre jeune homme assez turbulent. Je fronçais les sourcils, dérangée par ce débordement de joie et d’humour qui selon moi n’avaient rien à faire ici, heureusement, la charmante personne, Persephone, le répit à sa place. Mieux valait toute autre personne que mon frère qui à en juger par son regard aurait pu tous nous tuer sur place. Il y eut finalement la mention d’une boîte et je regardai Arielle la prendre. C’était une jolie boîte en ébène, finement sculptée et à la fois très sobre. Le testament d’Astaroth.

Je voyais les doigts d’Arielle trembler et je tendis la main, sentant bien qu’elle serait incapable d’ouvrir cette boîte et d’en lire le contenu. Elle me laissa l’écrin, et je l’ouvris avec précaution pour en sortir un parchemin manuscrit, écrit semble-t-il avec de l’encre éternelle. Je lançai un regard à tous, éberluée par Le Brun tout mince qui s’amusait avec la perfusion d’Abigael tout en serrant ce qui semblait être sa conjointe dans ses bras. « C’est un officiel, du ministère... » je lisais un peu plus loin. « Je déclare, par la présente, Astaroth Aelthred Guillem Ronan Velrose... léguer tous mes biens... à Abigaël Alastor Alessandro Velrose... dans sa condition d’héritier direct de la famille Velrose... Ainsi que ma baguette en bois de houx, léguée de génération en génération parmi nos humbles membres... ainsi que le domaine d’Ecosse et l’une des trois pièces de mon miroir... d’élitiste ? Pour que toujours il défende la noble famille Velrose et veille sur les siens. » Je lançai un regard vers Sixtine, puis les cousins Velrose, sortant la baguette, ainsi que le morceau d’un miroir de la boîte. « À Abel Gregory Velrose, le Comète 180 résidant dans notre coffre particulier en Italie ainsi que... encore un morceau du miroir. Pour que jamais ses ennemis ne puissent l’atteindre. » Je laissais Abel prendre son dû ainsi qu’une clef fine en or. « À Alexander Raphaël Velrose... Une fiole de Félix Felicis dans notre coffre particulier d’Irlande, et un morceau de miroir... Pour couronner de succès sa plus grande entreprise. » Je donnai à son tour ses effets à Alexander, bloquant presque sur la suite.

« Il a laissé une pensive à Dumbledore, et... Il y a quelque chose pour toi, Sigil. » J’étais surprise de voir qu’il avait,pensé à mon frère. Je sortais une montre fine et la lui donnais. J’hésitais à lire quand je vis du coin de l’oeil le grand brun disparut dans une espèce de valise, d’où sortaient des tintements de fioles. Je repris tout de même. « À Sigil William Rosier, ma montre en or encorcelée contre la magie noire. Pour que jamais aucun de ses ennemis ne se dissimule dans son ombre... C’est tout ce qu’il y a... Tout le reste revient à Abigael mais... » Rien n’était certain, et voir revenir Le Brun avec des tas de fioles en tous genre en nous dévisageant chacun à notre tour ne me rassurait pas tellement. Il n’avait pas l’air méchant du tout, juste très étrange.
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Roseline Rosier
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 3:51

Elle refusait de croire à l’inévitable. En vérité. Sixtine avait été celle qu’on avait sauvée de longues fois ce soir. Et c’est avec peine qu’elle avait à son tour retenu le bras d’Alexander quand des brigadiers et des aurors avaient fait rentrer le corps de cet homme dans l’hôpital. En un sens, elle remerciait Merlin qu’Abigaël ne soit pas parmi eux, qu’il soit loin et qu’ils seraient malgré tout, tous là pour l’aider lorsque plus tard, il apprendra la nouvelle. Elle n’avait rien vu venir de tout cela, il y avait eu juste la mort du ministre. Elle savait pour ça. Et les gens autour d’elle n’avaient pas cessé de venir présenter des condoléances, jusqu’à ce qu’elle ne réquisitionne une chambre afin que tout le monde puisse se reposer, au calme. Loin de tout ce monde qui semblait prendre toute une famille en pitié. Elle avait vu Arielle dépérir au fil des heures, Abel être dans le fil de ses pensées, Abigaël respirer. Le voir ainsi la mettait dans des états, la Française n’avait pas lâché sa main, ou bien en de rares occasions pour permettre des soins avec le peu de ressources. Tout le monde était à l’agonie et les morts continueraient dans les heures à venir. C’était la guerre malheureusement. Mais Astarosh semblait avoir laissé derrière lui, bien plus que le deuil d’une famille complète. Sixtine avait eu le temps et le droit à ce petit briefing en compagnie d’Arielle. La famille, les oncles, les tantes. La place des trois garçons. Abigaël était parti héritier, elle priait pour qu’il se réveille chef de famille.

Les charges du nom étaient pesantes, Louis l’avait tellement rabâché qu’elle commençait à comprendre où serait sa place si Abigaël se réveillait. À ses côtés, en parfaite femme, poule pondeuse et représentante d’une famille qu’elle ne connaissait guère. Si la benjamine des Velroses retourna dans la chambre, le Prince sillonna les couloirs à la recherche de quelqu’un de quelque chose. Elle n’était en état de rien faire quand ses pas l’ont mené vers ce qui semblait être une sorte de chambre funéraire commune. Les corps lui donnaient envie de vomir, la voyante n’était pas dupe, elle était venue ici en connaissance du conflit. Mais elle perdit son regard azur sur l’ancien. Il semblait être apaisé quoiqu’on en dise. La mort ou la vie, ça ne faisait plus de sens. Elle sent les larmes sur ses joues, en colère. Et elle siffle à l’encontre du corps. « Vous nous disiez d’être prudents, regardez où ça vous a mené ! » Au linceul, voilà le résultat. Oh, elle aurait pu se dire que c’était la vie et que cela suivait son cours, mais un assassinat n’avait rien de naturel. Rien du tout.

Évidemment, Sixtine reprit sa place sur la chaise aux côtés d’Abigaël, une romance dévoilée par un biais qui ne plaisait pas forcément à la française, mais elle devait s’en satisfaire après tout. Et le matin eut bien du mal à pointer le bout de son nez, jusqu’à l’arrivée de Perséphone, Sixtine n’avait pas fermé les yeux. Trop heureuse de la voir débouler avec Johann sur les talons. Rassurée. C’était le terme. Elle avait tant besoin d’eux, de cette famille que tout le monde chez les Prince réprouvait. Mais ils ne savaient pas voir des génies quand il y’en avait sous leurs yeux. Johann et Perséphone étaient ce qui se rapprochait le plus de génies quand ils étaient combinés ensemble. Jusqu’à ce que Léandre ne passe le pas de la porte. Son habituel caractère, c’était mal venu, mais rafraichissant, même si les Rosiers avaient ce regard assassin à son égard. Tout comme Perséphone qui voulut instaurer le respect. Sixtine fait un signe de la main. « Laissez, ce n’est rien. » Pas grand-chose de grave. Elle préférait la vie à la mort. Laissant sa tête trouvez l’épaule de son cadet. « C’était une trop longue nuit Léandre, une si longue nuit. » Cependant, elle reste attentive, laissant Morphée hors d’atteinte. Un testament qu’Arielle était incapable de lire et qui finit entre les mains de Roseline, plus vivant que jamais comparé aux autres personnes présentes. Elle ne prête même pas attention à Johann, presque habituée à ses attitudes. Roseline est solennelle, parfois un peu surprise. Mais Sixtine réceptionne sur ses genoux la baguette et le bout de miroir, identique à ceux reçus par Abel et Alexander. Elle semblait être la personne désignée alors qu’il n’y avait eu qu’une sombre histoire de coucherie. Elle ne se sentait pas légitime. Pas du tout. Mais tout le monde s’accorda un regard hébété lorsque le nom de Sigil sortit du testament avec une montre magique. Même Sixtine ne savait pas pourquoi ni comment, mais c’était ainsi. Tout revenait à Abigaël, mais. Le, mais de Roseline lui fit étouffer un sanglot alors qu’elle plaçait sa min libre sur les artefacts posés sur ses genoux. Relevant ses yeux sur Léandre avant de les reposer sur Johann, les bras chargés de fiole. Elle détaille Persée également quand elle demande. « J’imagine que tu as la grande solution miracle, Amour. » Johann avait toujours les solutions miracles. Sixtine tente de se reprendre. « S’il y a besoin de quoi que ce soit, Johann, dis-le, on arrivera à le trouver. » Mais pitié, sauve-le. Cette dernière phrase muette, elle se lisait dans ses yeux.
Sixtine Prince
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 15:12

La nouvelle ère des Velroses commence. Elle commence dans cette pièce, à la fois bruyante et silencieuse. Comportements en décalage à la situation, lecture officielle du testament – par un autre membre de la famille, mais ce détail n'avait aucune importance – ainsi que partage des différentes parts. Depuis qu'il s'est levé pour regarder le corps couvert d'un linceul passer devant lui, le regard d'Alexander n'émettait plus aucune lueur. Ses tremblements ? Ils n'existent plus. Ses peurs ? Aucune ne vient parasiter les battements de son cœur. Ainsi, lorsqu'il récupère son « dû » - comment pouvait-on appeler ça un dû ? - le diplomate ne laisse entendre aucun autre son qu'un merci sans vie, posant ses mains sur ce qu'il avait reçu de son grand-père, sans vraiment poser ses yeux dessus.
De la chance liquide ? Savoir que l'ancien en possédait rendait sa mort plus triste encore... et d'une certaine façon, profondément sombre. Ce n'est peut-être qu'à ce moment là que le cœur de son petit-fils a de nouveau décidé à suivre une nouvelle émotion. Un battement un peu plus fort, qui revient, encore et encore. Pourquoi ne l'a t-il pas utilisé ? Pourquoi ?! L'ultime couperet tombe lorsque l'étrange duo – ou du moins l'étrange jeune homme et sa compagne – parlent d'une solution miracle.

Posant ses yeux sur la désespérée Sixtine, puis sur les différents blessés, il inspire, silencieusement, profondément. La nouvelle ère des Velroses commence ainsi. Dans cette pièce, à la fois bruyante et silencieuse. Elle commence lorsqu'une boîte est ouverte, des mots échangés et une solution miracle espérée. Elle commence avec des mains tendues en direction des uns et des autres... Elle commence sous le signe de liens tissés dans des relations d'amour, d'amitié... ainsi que dans la perte des êtres qui leurs sont chers. Se redressant, Alexander approche alors de Sixtine, posant une main sur son épaule tandis que son visage laisse place à une expression rassurante. Alors, il fléchi les genoux pour être un peu plus à son niveau, avant de murmurer quelques mots sincères. « Prenez soin aussi de vous, Miss Prince. Comme je l'ai dit dans la nuit, si vous avez besoin de quoique ce soit, n'hésitez pas. Qu'importe le moment, où le lieu. » Tant qu'il avait le temps de faire quelque chose avant, la seule chose qu'il ait en tête. Se redressant, il s'éloigne alors de celle qui veille sur Abigaël, n'ayant pas ressenti le besoin de lui dire de faire attention à lui. Après tout, elle connaissait déjà le rôle, en tout cas le montrait. Être aux côtés de l'héritier, non, du chef des Velroses... elle ne peut que savoir ce que cela veut dire.

Passant à côté de Roseline, il s'arrête à son niveau, lui offrant un léger sourire – fatigué et d'une certaine façon, factice – avant de prononcer quelques mots. « Si cela ne dérange pas Abigaël et Abel. » Il tourne ses yeux dans sa direction, petite demande personnelle. « J'aimerais bien récupérer le testament lorsque le Professeur Dumbledore sera mis au courant de ce que lui lègue.... » Il hésite un peu, avant de reprendre. « Ce qui lui revient. » La remerciant de son attention, il quitte alors la pièce, échangeant un dernier regard avec Abel. Je reviens, voilà ce que cela pourrait dire.
De nombreuses choses sont à faire, à construire. Sa place, peut-être, n'est pas dans ce couloir, à avancer. Mais ce que lui-même a dit à Sixtine, dans la nuit, est aussi valable pour tout le monde. Il y a un temps pour tout. Et définitivement, celui-ci n'était pas celui de parler de quoi faire... ni même de penser à cette nouvelle ère. Pensée égoïste ? Peut-être, mais qu'importe... Il n'est que trop plongé dans la politique, bien plus que ses cousins, pour comprendre cette vérité. Il faut parfois accepter que les choses se feront à un rythme réduit... forcer le destin n'est qu'un meilleur moyen de briser tout.

Alors, il avance, jusqu'à rejoindre la salle principale de l'hôpital. Réunir les morts ainsi, laisser les personnes pleurer les défunts... Certaines traditions Une légère grimace traverse le visage du jeune homme, bien qu'il continue d'avancer, les mains cachées au fond des poches, rejoignant le corps silencieux de son grand-père. L'arrivée du visiteur oblige les personnes à s'éloigner, surtout lorsqu'un murmure traverse l'assemblée. Un Velrose venant rendre hommage à un autre... rien de bien surprenant. Mais son arrivée brise la macabre mascarade qu'est devenu le corps de cet homme. Alors, il soupir, attendant que tout le monde s'éloigne suffisamment, sentant toujours quelques regards sur lui. Quelques frissons traversent son corps, une certaine colère, peut-être, de voir l'Ancien ainsi. « Je sais que je suis censé comprendre toutes ces choses, ce folklore comme on dit... Mais te voir ainsi devenir l'attraction d'une population... » Il n'y a aucune fierté à voir le père de son père ainsi... Il n'y a aucun plaisir à voir des inconnus lui rendre hommage. Un jour, ils l'oublieront, ou il deviendra une simple distraction passagère. Vous vous souvenez du temps du Lion ? Oh, oui, c'était la grande époque. Il n'y a plus de sorcier comme lui maintenant. Et ils auraient raison. Car il n'y aura plus un seul sorcier comme lui.

« Pourquoi ? Pourquoi tu n'as pas fait le détour pour récupérer ce qu'il te fallait ? Un peu de chance liquide et... tu aurais été là, avec nous, pour veiller sur Abigaël et toutes les personnes en qui tu avais confiance... » Son cœur cogne douloureusement dans sa poitrine, plissant ses yeux pour contrôler les larmes qui venaient peu à peu chercher ses joues. « Je ne peux pas regarder Abigaël ouvrir les yeux... pas comme ça. Je ne peux pas attendre tes obsèques. Tu étais franchement pénible quand tu t'y mettais l'Ancien. Mais j'étais fier d'être le petit-fils d'un Auror aussi pénible que ça. » Un léger rire traverse ses lèvres, suivi d'un léger soupir, ses mains de nouveau rangées dans ses poches. « J'étais si fier de toi, que je rêvais d'avoir la même métamorphose d'Animagus que toi. Maiiiis... on aurait fini par m'appeler le Lionceau plutôt que le Lion, donc j'imagine que ce n'est pas une si mauvaise chose. Puis bon, comme si j'avais le caractère d'un Lion. » Fils unique, à l'inverse de ses cousins, la grande maison de l'île de Man l'avait aidé à se plonger dans un monde imaginaire, rêvant de tout et rien. Et malgré le visage autoritaire de son grand-père, il avait toujours aimé, enfants, se retirer de cette nation illusoire pour y rejoindre la réalité à ses côtés.

Une conversation avec lui. Voilà ce dont il avait toujours eu besoin. Une nouvelle ère approche mais il n'avait pas pu échanger quelques mots avec lui... à part des ordres et... une fierté qu'il avait toujours souhaité recevoir. Que le Lion Velrose soit fier de lui, c'était en soi plus qu'un honneur. Après tout, les membres de cette ancienne ont toujours eu une préférence pour l'action, pas pour le langage politique. Il avait brisé ce code et avait toujours cru que, pour ça, Astaroth avait perdu une certaine foi en lui. Au moins ce point avait pu être réglé. Alors... à lui de faire le deuxième pas.
« Chaque heure blesse, la dernière tue. Je ne sais pas si nous arriverons à être aussi flamboyant qu'un phénix, l'Ancien, mais je ferais en sorte que ta dernière heure n'apporte rien d'autre que du chagrin à notre famille. Je défendrais aux côtés d'Albus les idées que tu nous as confié... et je les défendrais, hors de nos frontières. Mais ne me demande pas de m'adapter aux manières d'Abigaël ou d'Abel. Je préfère l'aptitude, parfois vicieuse j'en conviens, des mots... plutôt que le caractère imprévisible de ton héritier. Mais c'est ainsi que je pourrais faire perdurer ce que tu as construit et que nous continuerons. » Qui sait, peut-être arrivera t-il à faire de son grand-père plus qu'une simple distraction, ou un paragraphe sur un livre d'Histoire de la magie.

La balle est maintenant entre les mains d'Abigaël – ou plutôt de son guérisseur. S'asseyant sur le sol il regarde alors le sol, reprenant. « Au fait, je ne t'ai pas raconté... » Et c'est ainsi que le petit-fils a l'impression de retomber en enfance quelques instants, préférant cette expérience... plutôt que d'être à nouveau mis face à l'incertitude de l'avenir. Car s'il est certain de la promesse faite au corps défunt de l'Ancien... il ne peut en dire autant de ce que réserve le futur. Dame chance, peut-être, pourra lui donner un petit coup de main. Et quand à ceux qui attendent... Eh bien ils attendront.
Alexander R. Velrose
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 15:59


Pour que marche la mort
Qui fait le Johann, passe pour un âne. Enfin presque, ça dépend des moments. Je crois...

Que l'attention se porte ailleurs est comme une libération et te permet de réfléchir plus sereinement, dans l'étroit espace de ta tête. Si les autres te voient jouer avec la perfusion, tu lis en fait les inscriptions dessus, en analyses la contenance, la couleur. Maudits médicomages anglais et leur sens aigu de la création de potions. Sarcasme. Ils lui donnaient un dérivé de philtre du mort-vivant, coupé à l'essence de Salamandre, pensant qu'en dormant, ce pauvre bougre guérirait mieux et sans souffrir. Au diable les recettes de vieille mémère, tu as beaucoup mieux à offrir. Qu'est-ce quelques organes après tout si ce ne sont que des morceaux de viande fonctionnels, enfin, dans le cas présent, pas trop. Il avait été brûlé, sûrement par une explosion à en juger son état -il remerciait son père moldu d'avoir été infirmier de guerre et de lui avoir enseigné beaucoup de choses- et il devait avoir perdu pas mal de ses sens. Au final, les sorciers ont beaucoup à apprendre des non-maj', mais c'est ton seul pragmatisme de par ta condition -inutile de rappeler à tous ces sang-purs autour de toi que tu es sang-mêlé et que tu demeures cracmol- qui te permet de ré-évaluer la situation. Tu fais un signe quelque peu gêné à Léandre, suivi d'un sourire au regard rivé sur tes chaussures. Trop. De. Gens. Au. Même. Endroit.

Vient l'instant de la lecture du testament et tu te sens encore moins à ta place. Ce n'est décidément pas ton univers. Tu te tournes vers Persephone, lui glissant un sourire timide et aimant, lui embrassant les mains comme si elles sont ton plus grand trésor, puis tu te baisses pour ouvrir la valise alors que la demoiselle blonde -dont Sixtine t'as tant parlé et dont tu penses qu'il s'agit de Roseline Rosier, la petite malade du coeur pour qui tu as ramené quelques petites décoctions mais ce n'est pas encore le sujet- commence à lire le testament. Parfait, plus personne ne fait attention à toi. Tu descends le petit escalier et te retrouves dans la petite réserve Solomon, ton atelier se trouvant au fond, sous des rangées, et des rangées interminables de fioles, gourdes, récipients, remplis à rapport, et étiquetés de façon relativement désordonnée. Sauf que toi, tu te rappelles de chacune d'entre elles. Tu remontes une étagère, te tiens le menton. Que pourrais-tu bien donner au comateux sans pour autant lui griller le cerveau ? Oh, soit, un grand gaillard comme lui. Tu prends une petite fiole à pipette d'essence de dictame, extrêmement rare, difficile à distiller, dont il ne te restait pas grand chose mais quelques gouttes feraient l'affaire. Tu gardais ce liquide pour Persée, au cas où, avec son hémophilie, un accident arrivait. Bon, aux grands maux, les grands moyens. "Je crois que je vais pleurer." Avec ça, ses organes seraient comme neufs, du moins dans le même état naturel qu'il les avait laissés. Un peu de Wiggenweld pour le sortir de son coma, mêlé à de l'Occulus, mais sans la poudre de corne de licorne, plutôt du sang de dragon -là encore il n'en restait plus beaucoup- et de poudre de pierre de lune. Tu ne peux pas garantir le succès fou de ce mélange un peu osé, mais dans moins d'un mois, le petit-ami de ta belle cousine serait sur pieds, sans baver comme un légume. Quel jour affreux que de devoir puiser dans tes réserves personnelles d'essences extrêmement rares.

Pour Roseline, c'est une autre histoire. Tu as longuement étudié son cas, et si les non-maj connaissent plus ou moins sa maladie, ils ne peuvent la soigner. Mais tu es ravi d'être le pont entre deux mondes et d'avoir une botaniste aussi douée pour femme. Tu as travaillé sur une potion pendant tout le voyage pour t'occuper l'esprit et combler tes insomnies. Tu as créé une nouvelle potion que tu as sobrement appelée "Essence de coeur". Le dictame ne peut réparer ou recréer des membranes, ou tissus qui n'ont jamais été là. Mais toi oui. C'est ton côté un peu chimiste magicien. Tu es sûr que ça fonctionnera, mais tu n'es ni Merlin, ni Dieu pour autant. Un si beau miracle se paie parfois de conséquences et tu ne connais pas les risques, du moins tu les devines. Peut-être vivrait-elle moins longtemps, ou n'aurait-elle jamais d'enfants. La formule n'est pas tout à fait au point, mais tu y travailles. Si seulement tu pouvais mettre la main sur des larmes de phénix... Alors tu prends quelques fioles sous le bras. Pour le comateux, pour les deux autres et leurs blessures et autres jambes cassées. Tu remontes alors que la lecture est apparemment terminée et que l'un des Velrose a quitté la pièce. Tu poses les fioles aux pieds d'Abigaël, regardant autour de toi, hébété. Tu prends l'une d'elle, d'une couleur orange et fumante, en direction du garçon halé. "Cul-sec. Ca va piquer." Si les infirmières font repousser les os en trois heures, Johann le peut en quinze minutes. Mais c'est douloureux. Tu tapotes le bout du lit d'Uriel, puis te places devant Sigil, pour le dévisager, puis retires la couverture qui le recouvre. Tu prends une nouvelle potion, et lui tends, alors que tu soulèves légèrement sa chemise pour verser sur sa blessure deux gouttes d'essence de dictame, bien suffisantes. "D'accord, d'accord. Il faut manger du chocolat." ajoutes-tu, un peu à part, comme si tu ne t'adressais pas vraiment à lui. Mais le sucre et le chocolat l'aideraient à récupérer plus vite.

Puis tu tournes de nouveau dans la pièce, revenant vers Léandre dont tu attrapes la main pour l'attirer avec toi vers la perfusion d'Abigaël alors que Persée et Sixtine s'adressent à toi pour te proposer leur aide. "Oui, oui, oui, oui, oui, oui. Ici et là." Tu retires la perfusion et la mets dans les mains de ton cousin par alliance. "La perfusion, la perfusion... Qu'ils dorment, disent-ils, oh non, non, non, non, non." marmonnes-tu machinalement, comme si tu étais en transe. Ce genre d'état où tu as besoin de partitionner tes pensées et de tout mettre au clair sans écouter personne. "Persée, mets ça... et ça... dans une nouvelle perfusion, attention pas plus de la moitié de chaque... et... et... et... voilà, merci. Sixt', ça... non, l'autre... l'occulus, oui, voilà... Il faut, lui en mettre, dans chaque oeil, trois gouttes... Beurk." Tu fais une grimace et laisses chacun se mettre à sa place et s'exécuter, sous l'oeil inquisiteur de Roseline, soudain intéressé par toutes ces décoctions que tu as ramenées. Enfin, quand chacun a fini sa tâche, tu glisses quelques gouttes d'essence de dictame dans la perfusion, pour mieux reculer. Tu as fais ton office, maintenant il ne faut plus que de la patience. Tu souhaites redevenir une plante verte. "Il... va se réveiller dans pas longtemps, je crois... Pour les autres... Dans une demie-heure vous êtes sur pieds mais... Pitié ne dîtes pas que j'ai une réserve super secrète en bas sinon ils vont tout me piquer et avec Perséphone on va se retrouver à la rue et c'est pas très gentil parce que la nuit elle a un peu froid aux pieds et elle les colle et moi ça me dérange pas mais vous savez la nuit ça surprend et après j-" "C'est bon, je crois qu'on a compris... le message." soulève Roseline pour te faire taire, alors que certains la dévisagent de se montrer aussi autoritaire, tout à coup.
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Johann Solomon
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 17:43

Le regret n’est habituellement pas en tête de liste de mes idées noires. Mais aujourd’hui n’est pas un jour comme les autres. Je regrette d’être là. Je ne suis pas un homme égoïste pourtant je m’attendais à quelque chose d’autre que de recevoir gifle sur gifle en moins de cinq minutes. “Bonjour Léandre, que fais tu là?” “Léandre quelle surprise” même un “Léandre tu arrives au pire moment de ma nouvelle vie”. Ma tendre soeur n’avait pas pris la peine de me tenir informé des événements qui avaient lieu dans sa vie, Perséphone, elle, semblait attendue, désirée en ces lieux. Ce n’était pas mon cas. Un agneau parmi les loup. Une souris parmi les éléphant. J’avais mis les pieds dans le plat, comme toujours mais comment faire autrement quand on arrive tout juste sans avoir le fil de l’histoire? Quand dans cette chambre on ne connait plus personne... même pas sa propre soeur après 4 ans d’absence et de silence. Je fais mine de ne pas avoir entendu le commentaire peu avenant de ma cousine. Elle était des plus mal placée pour me faire la leçon et je n’avais a recevoir de sa part aucun conseil ou commentaire. Nous n’étions plus des enfants, nous avions grandi, changé et elle le saurait si, elle aussi, n’avait pas fui, abandonné la famille. Je suis quelqu’un d’ouvert, de compréhensif mais il ne fallait pas poussé le bouchon trop loin et elle franchissait une ligne en me traitant comme un gamin, un idiot à qui il faut taper sur les doigts pour qu’il se tienne tranquille. Quoi qu’elle puisse en penser je pouvais comprendre la situation et respecter cela mais ce que j’avais surtout vu en arrivant c’est ma soeur, bien vivante, entière, le reste était inconnu. Sixtine se contenta de demander à ce qu’on laisse l’enfant tranquille, faire son caprice qui lui passerait. C’était blessant mais une fois encore aucun son ne quitta mes lèvres. Pensait elle vraiment prendre ma défense de cette façon? N’étais ce pas de sa faute si je ne pouvais pas tout comprendre de ce qu’il se passait ici? De toute façon elle avait visiblement bien d’autre hippogriffe à fouetter à commencer par cet homme mal en point à qui elle tenait la main. Son ami... petit ami? Un testament fut lu a haute voix, Abigael, Sigil, Abel et d’autres noms tout aussi inconnu et je me sentais plus que jamais illégitime à cet endroit. J’aurai pu partir, personne n’aurait remarqué mon absence, même pas ma soeur qui semblait mettre espoir et confiance absolu entre les main de notre cousine et de son mari. Comment ne pas être jaloux d’être si invisible dans la vie de celle qui a partagé vos jeux d’enfants? Je passe ma main sur mon visage tentant de chasser la vérité qui pourtant m’explosait au visage. Elle avait tout brisé et aujourd’hui elle piétinait les restes. Même cet homme, Alexander si j’avais bien compris semblait mieux la connaitre que moi. Il lui proposait son aide. Aide qu’elle accepterait vraisemblablement plus facilement que la mienne. Je n’étais à ses yeux pas capable de grand chose, sans doute tout juste de gérer un vignoble, d’avoir les mains dans la terre et la langue bien pendue pour vendre le sang de nos vignes. Elle me connaissait si mal que s’en était réellement douloureux. Mon bassin se rappelle d’ailleurs à moi quand je croisais le regard de Johann qui esquissais un sourire gêné. Il était le plus accueillant de la famille aussi tentais-je à mon tour de faire comme si rien de ce qui venait de se dire ne m’avait touché, comme si la douleur de mon bassin ne s’insinuait pas doucement mais surement, le voyage et l’arrivée compliquée sans doute. Un sourire sincère alors qu’il contemple de nouveau ses pieds. Je le regarde agir sans bouger, haussant les sourcils en le voyant déposer toutes ces fioles sur le lit du “peutêtrepetitami” de ma soeur. Je pose mon baluchon sous la chaise et ouvre le sac que j’avais en main en sortant un ballotin d’un kilo de chocolat. J’ai du chocolat si... ça peut aider. Serveur... barman... elle avait peut être raison au final. Je tendais le paquet et proposais dans un anglais tinté d’un accent léger.  Servez vous. C’était cadeau, français et d’excellente qualité, ça aurait l’effet escompté par Johann sur les blessés. Je laisse le paquet passer de main en main et me laisse entrainer par le cousin qui semblait croire que je pouvais être utile. Au moins un peu. Je l’observais et agissais en silence, exécutant ses ordres simplement. Son babillage ne me surprend pas, la réaction de la blonde en revanche me surprend. Il vient de tout donner pour sauver cette brochette d’inconnu, elle aurait pu au moins le laisser exprimer à haute voix ses angoisses même s’il dérive “légèrement”. Les anglais ne sont ni accueillants, ni aimable ni même reconnaissant. Je pose une main sur son épaule et lui offre un sourire rassurant tout en murmurant. Beau travail Jo’. On obtenait pas grand chose en maltraitant les gens, surtout pas quelqu'un de sensible comme Johann. Il ne méritait ni condescendance ni autoritarisme.
Leandre Prince
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyDim 9 Sep - 21:38


 
Pour que marche la mort
La nuit avait été longue, atrocement longue, piégée dans ce service interminable, entre les corps sans vie, les blessés, les pleurs. Il n’y avait rien de plus agaçant que d’entendre des enfants pleurer. Plus agaçant encore de perdre le contrôle. Sans Sixtine pour gérer les équipes, cette première nuit d’octobre avait été un véritable enfer. Et aucune nouvelle d’Yggdrasil. Lunafreya était assez intelligente pour comprendre que la troupe victorieuse de Jedusor l’avait encore entraîné dans leurs bassesses, et qu’il avait suivi comme un idiot. Défier leur père, oui, mais à quel prix ? Elle-même ne parvenait pas à le garder à l’abri des griffes de ces fous furieux. L’Angleterre n’avait décidément aucun charme. La jeune femme passa la main contre son front, fatiguée, éreintée, physiquement, mentalement. Agacée également de voir leur stock de provisions médicales baisser à un stade critique. Mais la matinée elle était plus calme. Assez pour que naviguer dans les couloirs ne devienne pas un parcours d’obstacle. Luna finissait de nettoyer l’une des salles avec un collègue, suite au décès d’un sorcier qu’ils transportèrent jusqu’à la salle commune mortuaire, après l’avoir « arrangé » et enveloppé d’un linceul. Elle ne comptait plus les corps qui avaient été déposés là, mais il fallait faire tourner les chambre, entre les victimes décédées et les nouveaux patients, dans l’ordre de gravité de leurs blessures. Être l’apprentie de Sistine lui avait au moins permis de tenir ses nerfs. Mais elle ne rêvait plus qu’un bain chaud et de son lit, callée au chaud sous la couette sans personne pour la déranger ni même lui attraper le poignet en hurlant. Son père entrerait en une colère noire dès qu’il apprendrait qu’elle était là, d’ailleurs, elle le sentait venir.

Mais ce ne fut pas pour ça qu’elle resta figée dans la pièce, sur ce visage qu’elle avait reconnu. Forcément, ça tombait sous le sens, pourquoi ne pas y avoir pensé plus tôt ? Leur doyen était mort cette nuit, seulement elle ne l’imaginait pas débarquer si tôt en Angleterre, ou qu’il soit déjà là depuis quelques jours. Entre tous, Lunafreya était tombée sur Alexander, un ancien amour, pour lequel son attachement s’était gelé, quelque part au fond de son cœur, sous une carapace épaisse. Pourtant elle avança, elle mourrait d’envie de lui parler, de prendre de ses nouvelles malgré tout, et comme il ne semblait pas aller très bien -Là encore cela tombait sous le sens-, Elle tenait à lui présenter ses condoléances. Malgré toutes ces années. « Alexander. » murmura-t-elle au dessus de son épaule, en posant la main dessus. « Je sais que ça fait longtemps... Je suis vraiment désolée pour ton grand-père. » Elle hésitait, ils n’allaient sûrement pas avoir grand chose de plus à se dire, ni même était-elle sûre qu’il voulut la revoir.
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyLun 10 Sep - 0:10

Abel avait tenu Roseline contre lui lorsque ses collègues avaient ramené le corps sans vie de son grand-père. Il avait eu d’un côté la blonde, de l’autre côté la brune, sa petite sœur complètement détruite par les pertes. Arielle n’avait jamais vécu de véritables pertes dans la famille. Elle n’était pas proche de Gabriel, ni de son oncle Alastor. Alors, c’était la vraie première personne de la famille qu’elle voyait mourir sans rien pouvoir faire. Le beau, lui, était perdu entre le baiser de Roseline et cette tragédie. Ça remettait en question bien des choses, trop de choses. Les dires de son grand-père, les dires de sa mère ou bien ce qu’elle disait dans ses lettres. L’animagus savait très bien ce que cela voulait dire, Valentina allait encore lui bourrer le mou pour qu’il se réclame héritier de la famille, ce qu’il était après Abigaël de toute façon, jusqu’à ce que l’enfant de Gideon ne vienne au monde. Et Merlin sait que tout le monde allait être surpris ce soir. Cependant, il agrippe les deux jeunes femmes, laissant Rosie aux médicomages afin de l’allonger dans un lit, dans une chambre qui se veut commune. La nuit et longue et Abel n’a de cesse de regarder le Prince, son cousin, Alexander et les autres personnes dans la pièce. Arielle, pleure chaudement, mais en silence, sur son épaule et il lui caresse doucement les cheveux durant des heures. Cela faisait passer sa peine. Il semblait ne rien ressentir, mais il avait préféré se perdre dans sa tête l’archer. Se remémorant tout ce qu’il pouvait y avoir de joyeux dans cette maudite famille… Mais il avait du mal, un peu trop de mal à croire le déroulé de la nuit. Il soupire en posant sa joue sur le crâne de sa sœur. Observant Roseline au loin, toujours à la regarder quand elle ne s’y attendait pas et il avait un sourire timide quand elle le surprenait. Il était pathétique.

Même si la nuit était longue et que parfois il s’agissait de défilé de médicomages et de proches venu leurs adresser, malgré les ordres de Sixtine, des condoléances, il y’en a trois qui firent éruption dans la pièce au petit matin. Une blonde, un brun et un blond. Abel ne savait rien d’eux. Mais le caractère du dernier le fit sortir de sa torpeur alors qu’il avait l’air d’énerver le reste des gens. Des proches de Sixtine à en croire les relations entre ces quatre-là. Abel n’avait eu dieu que pour la boite récupérée par Arielle. Un testament, il n’était pas certain de vouloir en découvrir le contenu pas de suite. Doucement, tendrement même, c’est la Rosier qui eut en main cette boite, déballant le contenu du message, lui remettant une clé et un miroir. Un balai, il recevait un balai. Lui qui n’en avait jamais possédé véritablement.

Il la tourne à gauche à droite cette clé d’or finalement, jusqu’à entendre la demande de son cousin. Il hoche simplement la tête. Récupérer un bout de papier, une boite, ça ne lui faisait rien. Il y avait d’autres choses qui rappelleront à Abel son grand-père, comme cette phrase, la dernière qu’il a dite à leur égard. Fier d’eux, ça raisonnait en lui comme une cloche dans Saint-Pierre. Mais il retourne son attention sur ce Johann qui tournait dans toute la pièce, distribuant des potions comme s’il était le père Noël. Il prend vite en main Rosier frère, un ami à eux dans le fond, s’approchant d’Abigaël changeant les perfusions ici et là. Arielle et lui, derniers Velroses de la pièce, ont le regard méfiant. Il n’était pas médicomage cet homme à en croire ce qu’il faisait. Mais quand il dit qu’il va se réveiller dans pas longtemps, même Arielle est septique. « Qu’est-ce que vous lui avez donné. » Même la brune avait compris vers qui son allégeance se tournait désormais, devant le nouveau chef de famille, mal en point, mais vivant. Que sa femme ait les pieds froids ou qu’il ait une valise magique, ça ne changeait pas ce qu’il y avait dans ces perfusions. Même Abel retient l’épaule de sa sœur. « Arielle, s’ils avaient voulu le tuer, ça serait déjà fait. Fais confiance une fois dans ta vie. » Italien parfait que peu pouvait comprendre. Il était dur. Retournant son regard vers Léandre, Sixtine, Johann et Perséphone. « Si vous le remettez sur pied, on vous devra plus qu’une vie. » Sincère et il tiendrait ses promesses. Comme Léandre l’avait dit à Sigil, il prend un chocolat qu’il glisse dans sa bouche se mettant au pied du lit d’Abigaël, il attendrait là le temps qu’il faudrait, même s’il n’était pas venu en Angleterre pour ça à la base. La guerre, ça changeait tout. La guerre, c’était bien trop douloureux pour vouloir perdre quelqu’un d’autre. Surtout le sosie de Gabriel, même Abel avait ses limites. Jusqu’à ce qu’un plop sonore se fasse entendre dans la chambre. Arielle a un hoquet de surprise. Abel lui se redresse de tout son soul. Hooky se tient là dans au centre vide de la pièce. Les deux Velrose italiens se regardent d’un air tendu. « Hooky. » Lâche Arielle tendue. Alors qu’Abel lève la main pour le silence. « Maître Gideon m’a donné ça pour Maîtresse Arielle et vous Maître. » Même Abel commence à paniquer. Ce qui pouvait arriver en Italie, ça concernait sa tante, sa cousine, ses parents et son frère et sa belle-sœur. Le sorcier tend la main et prend la missive. En lisant le papier, il a un sourire non dissimulé et s’empresse de prendre Arielle dans ses bras. Helen avait accouché d’une petite Altea. Quand il se retourne sur Hooky, il lui demande alors. « À ton tour Hooky, tu vas dire à ma mère, que le chef de notre famille n’est autre qu’Abigaël Velrose, et que tout le monde, sans exception, se doit de respecter cela. Et qu’ils pleurent la perte de grand-père Astaroth. » La petite créature aux oreilles longues comme celle d’un cocker s’incline et disparaît aussi rapidement qu’elle était venue.
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyLun 10 Sep - 4:08

« Tu me manqueras l'Ancien... Tu me manqueras vraiment. Et... merci pour tout... Pour avoir été là. Pour avoir été toi. » Il inspire doucement, l'enfant semblant s'être effacé pour laisser de nouveau place au diplomate. De nombreuses minutes se sont écoulées, des minutes durant lesquelles il s'était réfugié dans ces images d'enfances, dans ces souvenirs. Avait-il réellement besoin de la boîte ? Ou même du parchemin sur lequel est écrit le testament ? Non. Mais, ces objets, ne sont pas là pour aider à se souvenir de lui – ses mots, ses décisions, son autorité, sa présence, suffisent bien à cela. Non, ces objets sont là pour ne pas oublier quelque chose : que même lui, même ce Lion au regard autoritaire, pouvait disparaître... Ils servent à rappeler à Alexander quels imbéciles ont pu être les héritiers Velrose. Ils servent à rappeler... que rien ne pourra le ramener et qu'ils doivent, maintenant, compter sans lui.
Une boîte à souvenir. Dans laquelle la seule chose qu'il y rangera sera ces choses qu'il ne faudra jamais oublier. Là encore, en avait-il besoin ? Non. Mais qui sait ce qui peut arriver.

Fermant les yeux, il reste encore quelques minutes, ignorant totalement les bruits alentours. Aucun autre mot n'est prononcé depuis ses lèvres... mais lorsque son prénom résonne, ses paupières viennent dévoiler son regard surpris. Un frisson traverse son corps alors que son regard se pose sur la douce main. Par cette simple voix, par cette simple main, il reconnaît la jeune femme. Levant le visage, croiser les yeux de la Russe est une confirmation bien inutile à ce qu'il sait déjà. Se redressant alors, il se tourne complètement dans sa direction, essuyant les dernières traces d'humidités qui perlent au coin de ses yeux. Un homme doit-il pleurer ? Vaste question sur la virilité et sur le comportement que doit posséder le genre masculin en société. Mais celle-ci ne résonne pas dans l'esprit d'Alexander. « Lunafreya... » Toujours aussi belle. Une beauté immaculée qui font revenir en mémoire cette liaison, les longs échanges, autant verbaux qu'émotionnels ou physiques. Une beauté froide qui réveille les souvenirs d'un départ précipité, des mots écris sur des parchemins qui, rapidement après le point final, rejoignaient un feu crépitant. Un léger se pose alors sur les lèvres d'Alexander, hochant doucement la tête. « Merci beaucoup pour ta sollicitude... et en effet, cela fait si longtemps. » Combien ? Difficile à dire. Il s'était enfermé dans une routine professionnelle presque obsessionnelle. Lui qui avait toujours ce naturel à travailler, à ranger les sentiments dans des boîtes – verrouillées – il avait été, à sa disparition, au plus bas – sans pourtant être en échec professionnel.

« Je suis content de te voir. » Sincère ? Oui, il l'est. Après tout, la jeune femme était venue vers lui. Il n'aurait été qu'un idiot de refuser la présence de la demoiselle. De plus, que serait-il devenu aux yeux des autres, s'il avait repoussé la sollicitude d'une personne ? Oui, l'image, le regard... cela semble toujours avoir autant d'importance et, pourtant, cette raison est bien loin derrière une dizaine d'autres, bien plus personnelles et plus intenses. « Encore merci pour ton attention... Puis-je me permettre de te poser une question ? J'aimerais savoir ce que tu fais ici... ? Je pensais que tu étais retournée en Russie. » Elle qui le connaît peut comprendre l'origine de sa question. Ce n'est en rien un besoin de la voir disparaître, loin de là.
Non, c'est une forme d'incompréhension, qui s'associe à sa tristesse naturelle... ainsi que d'une certaine joie de voir quelqu'un qui ne lui demandera pas ce qu'il faudrait faire maintenant. Quelqu'un qui ne voyait pas que l'héritier d'un Lion, malheureusement tombé au combat.
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyLun 10 Sep - 14:06


 
Pour que marche la mort

« Qu’est-ce que vous lui avez donné. » Le blessé identifiait cette fois, qu'il n'avait pas entendue depuis longtemps, sans doute celle d'une cousine. Ce devait être Arielle et son accent chantant. « Si vous le remettez sur pied, on vous devra plus qu’une vie. » Il reconnut Abel, dont il était surpris de l'entendre dans la même pièce, sans savoir pour qui il s'inquiétait et pour quelle raison. « Il... va se réveiller dans pas longtemps, je crois... » Cette voix là, il ne la connaissait pas. « Beau travail Jo’. » Celle-ci non plus. Puis enfin celle de Roseline. Pourquoi tous ces gens étaient autour de lui, comme si quelque chose de grave était arrivé ? Cela ressemblait à un mauvais rêve, dont on ne pouvait sortir. Lui-même n'arrivait pas à bouger. Il avait bien cru entendre Sixtine également, et Alexander. Il y eut des tintements, des bruits de papiers, comme des sachets ou des emballage de bonbons, un clac sonore. Il se rendormit, pour quelques instants. Difficile d'ouvrir les yeux dans une telle obscurité. Pourtant il sentait bien la main de Sixt serrer la sienne sans qu'il puisse vraiment rendre la pareille. Il entendit quelqu'un se lever d'un lit. Roseline se mit à faire les cent pas, avant de se poser devant une fenêtre, pensive. Abigaël se sentait frêle, et sentait que ça grouillait dans son corps, partout, comme si les os et les muscles se remettaient en place. Cela le faisait souffrir, mais il fut incapable de l'exprimer. Heureusement cette douleur ne dura pas, et une fois passée, il s'en sentit bien mieux, comme si on l'avait réparé de l'intérieur. Il respirait mieux. Il remua même légèrement les orteils, mouvement insondable, mais il avait des fourmis dans les jambes. Le tout accompagné d'une très grande fatigue. Ca lui brûlait encore un peu au niveau du bras et il sentit comme des odeurs de fumée, de potion. Ses veines brûlaient, sans vraiment se consumer, à mesure que l'essence de dictame pénétrait son corps. Véritable miracle que cette potion.

Puis il y eut ces mots. « À ton tour Hooky, tu vas dire à ma mère, que le chef de notre famille n’est autre qu’Abigaël Velrose, et que tout le monde, sans exception, se doit de respecter cela. Et qu’ils pleurent la perte de grand-père Astaroth. »

Il y eut un long silence, et ça tournait en tous sens dans sa tête. Il était officiellement chef de famille. Astaroth était mort. Mort. Son grand-père était mort. La douleur psychologique, plus que physique, fut si intense qu'il en serra les doigts de Sixtine. Il n'avait aucune force dans la main, mais il serrait autant que possible, luttant pour ouvrir les paupières, geste tout à fait anodin. Il entendit que ça s'agitait à ses côtés, comme s'il était revenu de loin. La mission. Il avait conscience qu'il y en avait eu une, des préparatifs, mais ensuite, plus rien. Le blackhout total. Avait-il frôlé la mort à ce point cette fois ? Que lui valait-il autant d'attention de la part des autres, même jusqu'à Abel, avec qui il avait quelques différents incompréhensibles ? Pourquoi leur grand-père était-il mort ? Oui, c'était un putain de cauchemar. Il finit par ouvrir les paupières, il sentait que c'était le cas, mais ne voyait rien. Un épais voile noir enveloppait son sens, le plongeant dans une cécité angoissante. Il tourna la tête, à droite, puis à gauche. Conscient du groupe autour de lui, par les bruits, par les jambes ou les bras qui cognaient contre le lit ou les mains qui le touchaient, mais il ne les voyait pas.

Il ne voyait RIEN.

Abigaël serra d'autant plus la main de sa bien-aimée. « S... Si... » balbutia-t-il difficilement. C'était comme s'il n'avait pas parlé depuis longtemps. Il était même étonné du son rauque et plus grave que d'habitude de sa voix. « Sixtine... Je... Je ne v... pas... ». Je ne vois pas. Aide-moi. Je ne vois pas ton visage. J'ai peur. Je suis angoissé. J'ai peur de ne pas être du bon côté. J'ai peur d'être mort. C'était tout ce qu'il voulait hurler. Johann, paniqué par les regards noirs qu'il recevait, voulut se montrer rassurant. « Non, non... C'est... C'est juste temporaire. J'ai bien dosé mes potions... Ca ne durera pas, deux ou trois semaines, tout au plus. Pareil il va devoir réapprendre à marcher tout doucement, ça, ça ira plus vite. » Ce n'est pas toi qui est cloué au lit, aveugle et impuissant, espèce d'enfoiré. Oui, ça le démangea de le dire, qui qu'il soit. Pourquoi ce n'était pas Sixtine qui s'occupait de lui, comme toujours ? « Ab... Abel... Papy... » marmonna-t-il, comme s'il était au bord des larmes. Il sentit quelque chose dans son autre main, alors qu'il tapotait difficilement son ventre. Une baguette. Mais pas la sienne. Il n'en reconnaissait pas les contours, ni la chaleur dans son poignet. Non, celle-ci était plus puissante, elle avait bien plus vécu et semblait plus têtue encore. Il sentait qu'elle ne l'avait pas encore accepté. Il sentait les stries dans le bois. Pas sa baguette. Celle-ci, il ne l'avait tenue qu'une seule fois. C'était celle de son grand-père. Alors il comprit. Réalisa l'impensable. Jamais cette baguette ne se trouverait là autrement. Alors Abigaël se mit à pleurer. Pour cette perte. Pour son état. Pour la situation qui lui échappait totalement. Quelle folie était survenue ici pour qu'on l'entoure autant ? Il avait envie de hurler.
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyLun 10 Sep - 18:08

Le silence, l’attente, ça tuaient petit à petit tout le monde, même Sigil Rosier semblait s’endormir, le regard tourné vers Rosaline qui faisait les cents pas près d’une fenêtre. Abel n’avait changé de place que pour se mettre face à son cousin encore inconscient. Une bonne nouvelle comme celle de la naissance de l’enfant de son frère n’éclipsait pas le deuil qui les habitait tous. Même ça mettait du baume au cœur de savoir qu’il y avait toujours un peu de vie dans la mort. Peut-être Altea serait-elle une petite Astarosh en puissance à l’avenir ? Si oui, Abel espérait qu’elle ferait une chef de famille parfaite à la mort d’Abigaël. Dans très longtemps, il l’espérait un peu plus qu’il ne l’aurait cru. Valentina était loin et des lettres n’avaient pas le même impact que les mots en face à face. La guerre changeait un homme on disait, Abel n’était pas plus différent, juste moins perdu dans ses pensées. Et ça avait le mérite de faire sourire un peu Arielle assise en bas du lit d’Abigaël également. Il restait bien plus de famille autour de lui qu’il ne l’aurait pensé l’italien. Sans doute plus qu’Abigaël lui-même l’aurait pensé en vérité. Il voit le visage du Prince s’étonner un instant et serrer plus la main d’Abigaël. Observateur et pas idiot, il regarde Johann du coin de l’œil. Ce n’était pas une vie, c’était pire que ça qu’il avait sauvé. Ce n’était pas dieu en plus, mais à croire que cet homme et sa femme avait des compétences qui les dépassaient.

Finalement, il sursaute au cri de surprise d’Arielle. Il avait ouvert les yeux. Cherchant des repères.
Abel se contente juste d’agripper le métal froid des barres de lits alors que même Sixtine se relève pour poser une main sur le front de son cousin et d’Arielle vient poser sa main sur le genou de l’homme.

S’il réclame la blonde, Abel ne s’en inquiète pas, juste la phrase où il comprend qu’il y a un problème. Le brun, Joahnn, semble se justifier. Deux ou trois semaines. Même Abel en finit agacé. « Rien que ça, vraiment ? » C’est pas une vie d’être aveugle même le peu de temps que ça pourrait prendre pour Abigaël. Les Velroses étaient actifs dans leur genre, alors être cloué à un lit d’hôpital n’avait rien d’agréable. Il fronce les sourcils, la Prince caressant les cheveux d’Abigaël comme pour la rassurer. « Tu as entendu, ça va guérir, ce n’est rien, d’accord. » Le temps apaisait les maux. Mais quand il l’appelle, même Abel dresse l’oreille. Papy. Dit-il. Même s’il ne peut pas le voir Abel baisse la tête sur ses pieds. Incapable de dire quoi que ce soit. Mais il vient chercher la place à côté d’Arielle quand il réalise que la baguette qu’il tient n’est pas la sienne. Abel vient poser sa main sur son épaule, quitte à la serrer un peu fort. Ils étaient là. Malgré les pays ou la distance. Les larmes ne sont que l’écho de celles qu’ils avaient déjà pleurées toute la nuit. Abel, il n’a jamais été un sentimental et d’un regard, il montre bien aux Français qu’il faudrait se reculer. Que c’était un peu à lui et à Arielle de l’annoncer de faire la part des choses. C’est même Arielle, qui commence doucement, presque tendrement. « On est là cousin Abigaël, on sera toujours, là tu sais. Grand-père, il — … » Tout le monde ici devait commencer à s’en rendre compte que cette mort les avait soudés comme une famille. Mais lui ne savait pas ce qui s’était passé. Même Sigil s’était redressé dans son lit, les jambes pendant dans le vide. Abel il cherche de la force dans le regard de Roseline ou bien de sa sœur, mais il n’en trouve pas vraiment. Juste une faible, mais audible. « Il nous a donné une plus grande famille. »
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyMar 11 Sep - 0:59


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Bertha & beaucoup de monde
S'il y avait bien une chose qui était certaine, c'était que tu n'avais été d'aucune aide. Bien trop rapidement mise à mal par l'attaque, tu avais simplement eu le temps de voir s'effondrer un mur sur toi avant que l'obscurité s'empare de ton esprit. On aurait pu dire que tu faisais partie des chanceuses, celle qui n'était que blessée par l'attaque, probablement que ta bonne étoile t'avait fait don de ces dernières force pour t'éviter le pire. Enfin, si tu avais été capable de te rappeler de tout ça une fois que tu aurais ouvert les yeux. À te voir, il n'y avait rien de grave, une telle éraflure parsemait ton corps, des bleus également.
Car si tu semblais faire partie des chanceux, l'attaque, elle t'avait couté quelque chose que personne n'aurait pu songer. Elle t'avait pris un jour, de ta mémoire, les souvenirs c'étaient simplement évaporé comme si tu ne les avais jamais vécus. C'était donc, sans aucune conscience de ce qui s'était passé, que tu ouvris les yeux, quelque peu paniqué dans un lieu que tu ne connaissais pas encore. Un hôpital, c'était assez facile de comprendre cela, tant les couleurs blanchâtres des murs semblaient avoir le pouvoir de hérisser les poils de tes bras. Ton regard s'affolait, incapable de savoir pourquoi et comment tu avais fini ici. Mais c'est lorsqu'une boule vint faire son apparition que tu te redressas de ton lit. Comprenant qu'il y avait du monde, beaucoup trop de gens inconnus autour de toi. Tes mains vinrent se crisper sur les draps dans lesquelles tu étais, t'arrachant une grimace de douleur, lorsque nfin, tu réalisas que tu avais mal. Comme si tu étais passé sous les griffes d'un Hippogriffe. « il... il se passe quoi ? » murmuras-tu, comme si tu te posais la question à toi même.

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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyMar 11 Sep - 1:27


 
Pour que marche la mort
« Heureuse de te voir également » souffle Lunafreya, agitée entre les souvenirs passés et les impératifs présents. Cet homme lui fait un effet insondable, comme s’ils sont collés sur la même fréquence d’ondes. Seulement il y a longtemps qu’ils ne se sont vus, et l’un comme l’autre ont dû bien changer. C’est en tout cas son cas, elle si douce et docile s’est transformée en véritable dragon, poussée à devenir plus agressive face à des hommes entêtés à vouloir contrôler sa vie. Elle a un sourire narquois quand il lui demande ce qu’lele Fait ici et pourquoi elle n’est pas en Russie. Elle l’a deviné facilement, la question qu’il a en tête, elle a même l’impression que sa présence le perturbe beaucoup. Trop en tout cas. « Tu me demandes si je suis partie libre et revenue mariée ? » Elle a comme un petit rire. « Que l’on soit clairs, aucun homme ne contrôle ma vie, ce n’est pas mon « fiancé » qui va commencer. J’ai fort peu de considération pour les bellâtres qui manquent cruellement de charisme et de distinction. Il n’arrivera jamais à la cheville d’un Jdanov. » Pauvre Sev qui à chaque mention de sa personne se prend ses foudres, gratuites cela va s’en dire. « Ou d’un Velrose, en tout état de cause. » ajoute la jeune femme aux cheveux couleur d’argent, pour le flatter et pour relever que même dans ces circonstances, il demeure toujours autant charismatique et classe. Une qualité qui se retrouve chez son frère, qu’elle aime aussi par dessus tout. « Je déciderai moi-même de qui épouser. Ce n’est certainement pas dans mes cordes de passer ma vie sur le dos, les cuisses écartées pour sortir de beaux héritiers. Cela causera le soucis de mon père, mais il m’a faite telle que je suis. » Lunafreya avait en effet bien belle et bien grande opinion de d’elle-même, favorisant les uns au détriment certain des autres. Clairement, Alexander Velrose était l’un des rares privilégiés de sa vie, avec Yggdrasil. Tout comme Sixtine Prince. Les autres ? Des satellites négligeables dont elle n’a que faire et dont les histoires ne l’intéressent pas. « Cela fait déjà quelques mois que je suis ici, j’apprends sous la supervision de Sixtine Prince. Apparemment il n’y a jamais assez de belles médicomages pour vous, les anglais. » Petite pique clairement notable et lancée envers les Velrose, dont la réputation sulfureuse auprès des femmes n’est plus à faire. Elle, jalouse d’éventuelles femmes pouvant tourner autour de ses hommes ? Oui, et jalousie assumée. Lunafreya est une possessive, ça ne date pas d’hier. « Et toi ? N’avais-tu pas fort à faire en France ? Du moins j’imagine que les circonstances font que chacun a besoin de toi ici. »

Mais comme une petite orbe s’élève dans la pièce en y’a direction, tu te retournes sur elle. Deux de tes patients -entre autre, car Sixtine était occupée à en veiller un- viennent de se réveiller. « On dirait que ton cousin s’en est sorti finalement. » lâche-t-elle en l’invitant à la suivre jusqu’à la fameuse réunion. Quand elle entre dans la chambre, elle les dévisage tous un à un. Il y avait trop de monde ici, dont certains n’étaient même pas de la famille des blessés. Quand elle voit Roseline debout, contre ses indications, elle s’agace. « Mademoiselle Rosier j’aimerais que vous restiez couchée, ou au moins assise. ». Son ton froid relève davantage du professionnalisme que de l’animosité, son travail était après tout de soigner les gens, et Luna ne supporte pas qu’on lui désobéisse. Elle approche du lit du Velrose, et remarquant ses larmes, se dit que la nouvelle est tombée. Elle vérifie la perfusion, et hausse un sourcil devant sa contenance, qui n’est pas celle qu’elle a prescrit. Elle fixe Sixtine puis les autres personnes près du lit. Ce bougre bougeait trop bien pour avoir les organes mutilés. Où avaient-ils bien pu se procurer de l’essence de dictame, pourtant si rare ? Lunafreya pinça les lèvres alors que Rosie regagne docilement son lit, un petit sourire timide et humble à Abel devant un Abigaël réveillé. Mais ceux là ne sont pas sa priorité car la petite dernière se réveille. Elle se pose à côté de son lit, sortant sa baguette. « Mademoiselle Flourish vous avez subi un traumatisme à la tête. Vous allez sûrement accuser d’un épisode amnésique. La potion que je vous ai donné pour ressouder vos os et résorber votre oeudème fait encore effet, d’où la douleur. » Elle vient poser les doigts contre les cervicales et la nuque de la rousse, constatant que les blessures se résorbent, mais que lorsqu’il s’agit du cerveau humain, c’est toujours plus tendu. « Vous avez besoin de calme et de repos mais tout va bien; Estimez-vous heureuse, ça aurait pu être bien pire. Je laisse bon soin à vos amis de vous expliquer la situation. » Elle se redresse enfin, vérifiant les potions sur la table de chevet. « À reprendre dans une heure. Je repasserai un peu plus tard. » dit-elle en tournant les talons, passant à côté d’Alexander. « Ravie de t’avoir revu, maintenant tu sais où me trouver. » souffle-t-elle. L’informer que son service se termine dans deux heures aurait été un peu déplacé, aussi elle quitte la chambre sans demander son reste.
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MessageSujet: Re: Pour que marche la mort, PHASE 3 Pour que marche la mort, PHASE 3 EmptyMar 11 Sep - 21:10


 
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Trois semaines... Trois semaines à ne rien voir, si ce n'est les ténèbres. Ca n'avait rien de rassurant. Abigaël serra le poing. Mais mieux valaient trois semaines que toute une vie. Il pouvait s'estimer chanceux de ne pas être mort ou mutilé au point d'en devenir un fardeau pour tout le monde, mais quand même. Il était amer. Parce qu'ils avaient perdu beaucoup, plus que chacun pouvait se l'imaginer. Mais Sigil ? Uriel ? Alecia ? Il n'en entendait aucun, mais il n'osa pas poser la question. « Ca va guérir... » répéta-t-il faiblement, tandis qu'Arielle et Abel se rapprochaient. La voix d'Arielle, il avait oublié à quel point elle pouvait se montrer douce. Ca lui rappelait sa propre mère. Elles avaient le même timbre de voix, la même façon de s'exprimer avec lui. Le Velrose ne voyait pas, mais il s'imaginait tellement de visages. Et Abel. il y avait une certaine conciliation dans ces mots. « Alors tu ne m'en veux pas...? » demandait l'héritier. Pour être passé avant lui. Pour Gabriel. Il avait tellement de choses à se reprocher, tant d'autres à se faire pardonner. Pas qu'auprès d'Abel, auprès de Sixtine aussi. Il n'avait pas lâché sa main une seule seconde. Elle était son ancre dans la vie. Il le sentait, au fond de ses tripes. Une médicomage entra, et tout le monde se tut une fois de plus devant ses injonctions. Abi perçut également la voix de Bertha. Alors elle aussi s'en était sortie, tant mieux. Ils étaient donc plusieurs dans cette chambre. Plusieurs blessés, donc peu ou plus de place ailleurs... Tout se mélangeait dans sa tête.

Johann lui, referma sa valise, pas décidé à devoir rendre des comptes sur le nouveau contenu des potions et des perfusions. Il serra la main de Perséphone, l'embrassant sur le front, puis sur la joue, alors qu'il passait une main contre sa hanche, préférant quitter la pièce, certain que ces gens avaient beaucoup de choses à se dire, et il fit signe à Léandre, s'il le souhaitait, de l'accompagner sa femme et lui, pour discuter à l'extérieur. Après tout, cette guerre politique n'était pas la leur, pas encore... Ils débarquaient fraîchement, ils n'avaient plus rien à dire. Même la médicomage sortit, laissant les principaux acteurs de la future bataille entre eux. Les phénix, à quelques détails près. « Il s'est passé quelque chose n'est-ce pas... De grave... ». Son grand-mère mort, d'autres devaient l'être aussi. Morts, ou disparus, ou gravement blessés, ou pas encore réveillés... Et il n'y avait sûrement pas de temps à perdre dans les larmes. Pas plus. « Racontez-moi tout... Je veux savoir ce qu'il s'est passé. » La journée allait être longue, mais il devait rattraper les événements, pour mieux s'organiser. Et surtout il devait savoir où se trouvait son grand-père. Alexander n'était pas le seul à avoir besoin de lui parler. Alors chacun raconta les faits, sa version des événements de la nuit précédente. Qui était mort, qui était vivant, qui était blessé. Ce qu'il restait, ce qui avait été légué. Il était hors de question de laisser Fearg croupir tranquillement dans sa prison sans donner des réponses... Ni de laisser Jedusor en faire à sa tête. Ses souvenirs... Voilà pourquoi il ne se rappelait plus de ce qu'il s'était passé pendant sa mission. Et Dumbledore... Abigaël ne savait même pas ce qu'il restait d'habitable.

L'instant d'après, un petit garçon avait ouvert la porte, un chat touffu au poil gris dans les bras, qui s'échappa de ses bras pour venir se poser sur les genoux de Roseline. « C'est le chat de... » Elle retint ses mots, ne prononça pas son nom, alors qu'elle serrait la bestiole décidément bien résistante contre elle. Abigaël serra les dents, les indices étaient trop nombreux pour qu'ils ne la retrouvent pas. « Sigil... On la retrouvera. » Plus facile à dire qu'à faire, mais il pouvait comprendre son meilleur ami. Alecia était sa protégée depuis pas mal de temps, inutile de chercher plus loin pourquoi il était si en colère. « Uriel... Content que tu sois là. » La rancune ne durait jamais très longtemps pour Abigaël, surtout avec les amis qui n'étaient pas responsables de tous leurs actes.« Bon... Ggh... Restons ensemble... On va trouver une solution à tout ce merdier. » Il y croyait, en un sens. Qu'il y aurait une solution... Il se tourna vers Sixtine, du moins l'endroit d'où provenait sa voix et où elle semblait se tenir. Abi releva la main, venant caresser sa joue, et ses cheveux, comme pour s'assurer qu'elle allait bien. Il eut un sourire.
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