Laissez Alecia, les bons soins qu’il lui apportait depuis une semaine, c’était difficile, mais il ne doutait pas qu’en compagnie de Roseline et Matthew, elle puisse trouver du réconfort, surtout que si le débat était animé, elle pourrait profiter de prendre des cours de rattrapages politiques. Avant d’aller la sauver des griffes de Seymour, Sigil avait avec brio passait le premier tour de ce qui semblait être de macabre élection. Un peu le pantin des Velroses et de Dumbledore, il n’appréciait pas le poids qui reposait sur lui, tout en devant l’accepter. Qui pour succéder à Spencer-Moon aujourd’hui ? Lui ou McEwen. Personne n’était dupe, tout le monde savait à qui allaient les allégeances des deux candidats. L’un Jedusor, le héros qui à sauver Pré-Au-Lard de l’attaque des moldus il y a un mois. L’autre à Dumbledore, pleutre directeur de Poudlard. L’avantage de Sigil était peut-être qu’il avait toujours trempé dans la politique de par sa famille. Mais rien n’avait davantage que l’image qu’il renvoyait : l’homme qui avait risqué sa vie pour sauver une sorcière de l’échafaud une semaine avant ça. C’était donc sereinement, plus ou moins, qu’il avait enfilé ce costume trois-pièces noir et sa cravate bleue marine avec l’aide de Lysandre. « Être nerveux ne changera rien Sigil, tu dois être plus réfléchi que McEwen. » Lui lance sa jumelle alors qu’elle arrange ses boucles rousses. Il pose un index sur sa lèvre. « Si je peux décrédibiliser Jedusor en passant par un de ses sbires et l’affaiblir… » Fearg prendrait plus de place dans l’organisation de ce morveux. Lysandre a un sourire en coin.

La Ministère après la prise des Moldus avait été remis à neuf, une nouvelle fois, un nouvel auditorium avec ce marbre noir verdâtre qui l’horrifiait. Mais le Rosier attendit quelques instants en retrait avant de rentrer en même temps que McEwen, une main qui sert l’autre. La politesse qui n’était qu’une fiction entre eux. Jusqu’à l’introduction du second de cabinet de Spencer-Moon. Présentateur, homme qui lancerait le débat ce soir posant des questions sur la politique que les candidats voudraient appliquées dans les semaines à venir. Sigil gardait la tête droite. Confiant, il devait au moins le paraitre alors que tout, vraiment tout reposait sur ses épaules. La question que beaucoup de sorciers où de sorcières se posaient venu rapidement sur le tapis. « Que comptez-vous faire à propos des moldus ? » Il eut un mince sourire sur le visage. On lui donnait la parole en premier. Il se redresse du mieux qu’il peut parlant d’une voix claire et agréable. « Les évènements de ces dernières semaines et le traitement que les moldus infligent à nos compères sont insoutenables et brise petit à petit la patience de nos concitoyens. Cependant, il faudra paraître réaliste, les moldus sont bien plus nombreux que nous sorciers et les asservir ne ferait qu’endiguer le problème. Pour combien de temps, trois décennies, un siècle ? Non, le sujet des moldus reste un point épineux de la politique actuel et combattre le feu par le feu n’a jamais apporté que des pertes, notons que tout ceci aurait pu prendre une échelle mondiale lors de l’avènement de Grindelwald, mais que de nombreux sorciers ont collaboré pour préserver le secret magique à l’époque. Notre mouvement n’aura donc de cesse que de chercher l’appui du MACUSA et d’obtenir leur façon de faire, comme obtenir l’aide du Ministère de Paris, afin d’obtenir des pistes historiques et des solutions concrètes pour que nous puissions retrouver une vie d’avant-guerre, dans le plus grand calme. » Trouver de l’aide, retourner dans l’ombre, ne pas faire de vague. C’était ça le plan de Dumbledore. Éviter les pertes. Revenir à l’époque où tout était doux.