Sujet: To save all we must risk all (sigil&alecia) Lun 24 Sep - 4:25
La sortie est une nouvelle fois difficile et Sigil est propulsé dans le siège qu’il occupait quelques minutes avant cela. Il regarde autour de lui, bien de retour dans le bureau du directeur. Il beugle. « Ça n’apprend rien ! » Impatient comme à son habitude quand quelque chose lui échappait. Albus Dumbledore en face de lui à un sourire en coin. « C’est que tu regardes mal Sigil, concentre-toi un peu. » Sigil avait été son élève de métamorphose bien évidemment, mais il ne se doutait pas que la vie serait si difficile. Il était contrarié depuis qu’Alecia avait été enlevé, et que Lysandre l’avait quelque peu aidé à retrouver sa force de caractère. « Sur quoi ? Le ministre est mort, Abigaël est blessé, qu’est-ce qu’on apprend de plus ? Ça n’aide pas. » Il est buté complètement si bien que le directeur passe une main sur son visage et que Sigil retourne une nouvelle fois dans cette satanée pensine pour y chercher ce qu’il a loupé.
(...) « J’ai trouvé ça. » Ajoute Lysandre en posant un dossier assez épais sur la table du petit déjeuner alors que Roseline est encore ensommeillée de l’autre côté de la table. C’était étrange de se retrouver tous ici, tous les trois à la même table alors que cela datait d’il y a très longtemps. « Qu’est-ce que c’est ? » Alors qu’il boit une gorgée de café et commence à lire les lignes de l’héritage. « C’était sa grand-mère, il semblerait qu’elle ait hérité d’un petit cottage perdu au milieu de nulle part à la frontière entre l’Angleterre et l’Écosse. De quoi la mettre en sécurité après sa rétention par les moldus. » Lysandre était pragmatique, déjà habillé ou il venait seulement de se lever tout comme Roseline. « Personne n’y vit et ce n’est pas une zone sous occupation ? » « C’est perdu au milieu de la forêt. Personne n’a conscience de la présence de la bâtisse. » « Si tu sais où c’est, envoie un hibou à Abel Velrose, il faut qu’il sécurise l’endroit. Rosie, tu peux préparer des linges de maison, quand ça sera fait, y faudra remettre ça en état le plus vite possible. » Sigil refusait que cette situation reste bloquée encore et encore. « Et qu’est-ce que tu vas faire toi ? » Il hausse les épaules. Il avait d’autres choses à faire, de la politique, revoir les souvenirs pour désormais écrire des listes et des listes de prisons moldues, les visiter de nuit et tenté de la retrouver une bonne fois pour toutes. C’était ça la priorité.
(...) Il dort sur le canapé, le costume posé sur le dos d’une chaise et les boucles blondes vénitiennes en sueur quand Lysandre le réveil une nouvelle fois. Les yeux pétillants de malice. Elle secoue un énième bout de parchemin. « J’ai une autre information. » « Quelle journaliste fouineuse tu fais Lys’ ! » « Oh, je sais, ça fait mon charme. Reste allongé, sinon tu vas tomber à la renverse. » Il est intrigué finalement. Ce treize octobre, ça serait peut-être la bonne journée, combien de prison moldues avait-il déjà visitée sans résultat ? C’était ça la question, alors que Lysandre tend la photo vers lui. Une famille, deux parents, un garçon. Jeune… Il devait avoir six ou sept ans. Il la regarde presque désintéresser sa jumelle. « En quoi c’est utile ? » Elle ronchonne un instant. « C’est son petit frère. J’ai oublié son prénom, mais quand elle est arrivée chez toi, le petit venait de naître, elle ne l’a jamais connu et il y a beaucoup de chance qu’il soit également né-moldu. » Il écarquille les yeux. Un petit frère, en danger qui plus ait selon des commentaires des écoles élémentaires qu’il avait fréquentées. Ce petit avait vu les premiers signes de magie apparaître et personne n’y avait fait attention.
(...) Sigil, il a un peu de mal à croire ce que lui apporte Uriel, même lui, il est un peu désabusé. La photo ou encore le fait que le père Lukeither soit mort des affres de sa sorcière de fille. Ou bien le fait qu’elle doit être pendue sur place publique dès le lendemain matin. Il fallait faire quelque chose et la main de Lysandre dans la tienne l’alarmait également. Elle ressentait cette peine et cette rage qui le prenait. C’était trop fort et malgré les mots qu’elle te disait à l’oreille ou bien les pleures de Roseline, il devait bien faire quelque chose. Ce n’était pas une cause perdue. Et si elle l’était véritablement, ils seraient perdus ensemble, ainsi soit-il. Ce n’était pas comme si l’élection avait eu lieu ou bien qu’il était parti favori. Il savait que la popularité allait à ce favori de Jedusor. Maigre compensation de voir qu’il est prêt à risquer sa vie pour une sorcière et que personne ne saurait le voir de suite. Bien que selon sa jumelle, cela ferait la une des journaux s’il réussissait. Ce qui l’importait le plus, c’était de la sortir de là-bas, qu’importe s’il devait y laisser sa peau. Qu’importe son sort. « Monsieur Monsieur. Quand est-ce que je vais voir grande sœur ? » Sigil se retourne sur la petite bouille brune qu’il a récupérée dans une maison où la mère de famille s’était donné la mort suite au décès de son mari. Sigil lui tapote la tête. Ajoutant un vague. « Bientôt, Rosie va s’occuper de toi en attendant d’accord. »
(...) Le gibet était bien dans son champ de vision. En vérité, il attendait à la terrasse d’un café depuis des heures, depuis l’aube pour le dire ainsi. La pendaison n’avait pas lieu dans une prison, mais en plein centre d’un Londres qu’il avait connu plus joyeux, plus animé. Il était du monde de la nuit Sigil et malgré ses boucles et ses yeux fatigués, il était alerte. Les gens avaient commencé à bouger, la foule s’était formée autour du gibet et petit à petite le gratin de la politique britannique moldue était apparu. Il ne manquait que la royauté, mais ils ne viendraient pas, c’était trop dangereux pour eux. Et ils avaient bien raison. Quand Seymour pointât le bout de son nez, le sorcier retroussa le sien. Femme ignoble. C’était elle la sorcière dans le fond, il n’en doutait pas un instant, horrible mégère. Il tentait de penser que tout était prêt. Oh rien n’était parfait loin de là, mais il croyait qu’il arriverait à temps, de toute façon, il était déjà là. Hors le fait d’être stupide. Oh combien de fois Albus lui avait répété ça depuis les quelques jours. Mettre en danger la vie du seul candidat qui en valait la peine, selon lui, c’était totalement stupide. Mais Lysandre pouvait comprendre ses motivations réelles. C’était la seule. Évidemment, elle devait sentir la peur qui tendait ses entrailles et la rage qu’il laissait cacher au fond de son âme. Ça faisait plus de deux semaines qu’elle était partie et ça lui avait semblé une éternité. Une véritable éternité. Mais c’était la fin, que cela soit bénéfique ou bien plus tragique. Le plan était simple. Couper la corde dès lors que la sentence allait être appliquée, transplaner, la récupérer, transplaner de nouveau vers le cottage dont elle avait hérité sans le savoir. Et la mettre en sécurité. Il se lève même quand la police arrive et la fait montrer sur l’échafaud. Elle semble si résignée, si faible la petite blondinette qu’il a connue dans les pires, comme les meilleurs tourments. Il sait bien qu’il est retourné. Beaucoup l’insulte, d’autres la huent. Ils ne savent pas, ils ne savent rien. Comment pourraient-ils seulement savoir ce qu’est leur vie désormais ?
Il avait ses idées sur la politique à mener, mais ce n’était ni l’instant, ni le moment d’en discuter. Mais il remerciait Solomon, infiniment. Les mots, il ne les entend pas et il cherche un regard, quelque chose pour lui donner raison. Elle devait être encore là, malgré l’apparence qu’ils lui avaient donnée.
Les tambours le font sortir de sa torpeur, de même que la vision de la corde autour de son coup. Il est las d’attendre et quand le bourreau met sa main sur le manche, prêt à le baisser, il transplane. L’exclamation de la foule retarde la sentence, il arrive sur le gibet baguette au poing, il n’a pas l’intention de faire le moindre blessé et le sort part, il coupe la corde, récupérant Alecia avec lui cette fois, bien avec lui et transplane une nouvelle fois avant que les autorités moldues aient pu faire quelque chose contre le brigadier d’élite. Il sauvait une vie, ne blessait personne. Un miracle qui lui vaudrait beaucoup d’estime sans aucun doute. Mais qui lui vaudrait aussi les gros titres de papiers moldus dans les prochains jours. Une chance que le manoir de Manchester soit déjà sous la protection de sort trop puissant pour être brisé par des moldus.
Il sent tout de suite son visage dans l’herbe. Le transplanage rapide l’avait totalement laissé dans les vapes de longues minutes en vérité. Son visage mordait l’herbe et la rosée qui s’y était déposée durant la nuit. Il ouvre avec difficulté les yeux, sa baguette étant à des mètres de lui, mais sa main reste tendue vers la seule personne qu’il avait eu envie de sauver aujourd’hui. Elle était là. Plus que mal en point, mais bien là. Il peine à se relever et à saisir cette main du bout des doigts, comme si ce n’était pas réel en vérité. Il ne savait pas ce qu’il ressentait entre le soulagement, la joie et l’inquiétude de la voir désormais là, mais différente. Elle était là sans l’être. Mais il n’osait pas la toucher de peur qu’elle se brise. Réalisant qu’en face de lui, à deux doigts de la mort, il l’aimait quand même. Même devenu un monstre ou une arme, pour lui, elle restait la même et il n’avait pas peur de l’approcher pour ce qu’elle était. Il avait juste peur de la casser en deux s’il l’étreignait. Les minutes s’écroulaient dans un silence où juste la nature pouvait perturber le silence. Oiseaux ou encore bruit du vent dans les feuilles rarissimes des arbres. Teinté de couleurs chatoyantes qui déclinaient les arbres du vert à l’orange. Pourtant, il reste assis à côté d’elle le temps qu’elle décide pour croire qu’elle était sauvée. Qu’elle était désormais loin de tout ça, que ça pourrait rester derrière elle, derrière lui, derrière eux. « Ale… Ale, je t’en prie, pardonne moi. » Le pardonner de quoi ? De ne pas avoir été capable de la trouver plutôt. Sigil, il pose une main dans ses cheveux. Cherchant à finalement la prendre contre lui et quand il y parvient, il arrive juste à murmurer. « C’est fini, je suis là. » Au creux de son oreille. « On ne te fera plus de mal. » Jamais. « Je serais toujours là… » Et elle aussi devrait être toujours là.
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Messages : 15 Date d'inscription : 26/01/2018
Sigil Rosier
Some defeats are only installments to victory
Sujet: Re: To save all we must risk all (sigil&alecia) Lun 24 Sep - 20:22
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Messages : 271 Date d'inscription : 15/03/2015 Age : 30
Alecia Lukeither
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Sujet: Re: To save all we must risk all (sigil&alecia) Mar 23 Oct - 18:58
Qu’avait-il répondu à Alecia ? Qu’il savait que ce n’était rien ! Qu’il savait ! Qu’il savait sans avoir réussi à prononcer le mot qu’elle aurait pu attendre ! Mais durant trois jours, si la fatigue partait petit à petit, il y avait des retrouvailles. Des désirs et des étreintes qu’ils ne pouvaient pas réellement contrôlé. Et ce matin-là, il était parti en laissant une note. Je reviens. Si elle se réveillait durant le quart d’heure où il allait la laisser seule dans ce cottage. Un sourire sur les lèvres lors qu’il voit Lysandre lever les yeux sur lui alors qu’il atterrie dans le salon. « Ne dis rien, je sais. » « Je sais que tu sais. » Ils savaient tout ce que l’autre ressentait. Mais elle se plaint sa jumelle en ajoutant. « Si ça pouvait éviter d’être lorsque je travaille. » Sigil rit de bon cœur. Il ne savait pas vraiment ses horaires, à croire qu’elle bossait tout le temps. Il regarde autour de lui, aucune ne trace de Roseline et Lysandre le coupe une nouvelle fois. « En ville avec Abel, il est venu la chercher ce matin, je pense lui avoir fait assez peur pour deux. » Sans aucun doute, même s’il ne savait pas ce qui s’était passé ave Fearg, Arielle et tout ce qui s’en suivait et que deux Velrose, voire trois, avaient besoin de se changer la tête. Ni même la nouvelle avec Sixtine, ou encore le désarroi d’Uriel. « L’enfant ? » Demande-t-il simplement à sa sœur après quelques minutes. Elle hausse les épaules. « Dans la chambre de Rosie. » Tout à fait logique jusque-là. Il n’attend pas la mention des autres nouvelles ou de la politique ou bien des journaux. Il était là c’est tout et il pousse la porte alors que le petit frotte sa main sur ses yeux à peine réveillée.
« Matthew ? Tu as bien dormi ? » Le petit à une voix ensommeillée au possible, mais il est content de le voir, il a bien dormi cette fois encore. Il s’assit sur le bord du lit Sigil et l’aide à se réveiller doucement lui racontant une histoire un peu déformée de la vérité. Qu’il avait retrouvé sa sœur et qu’ils allaient aller la voir aujourd’hui. Ni une ni deux, petite pile électrique, il s’habillait rapidement, daignant même se coiffer aujourd’hui. Sigil le suit des yeux alors qu’il navigue entre la salle de bain, la chambre et la cuisine pour manger un peu avant de partir. Lysandre se baisse à hauteur de la table. « Bisous ? » « Bisous ! » Sonore et sans doute avec un peu de bave, mais la Rosier était prête à reprendre ses investigations dans autre chose quand Sigil transplane de nouveau vers le cottage. Si bien que même s’il est sur ses deux jambes, le jeune Matthew, sept ans, a du mal à se remettre de ça. C’est comme, les manèges dit-il alors que Sigil lui tient la main en poussant la porte d’entrée dans le cottage. « Alecia ? Matthew, tu m’attends dans le canapé ou bien explore, mais pas par-là d’accord ? » Il se dirige vers l’une des deux chambres de la maison, alors qu’il vient s’asseoir sur le bord du lit et lui caresser les cheveux, pour la lever doucement. « Tu as à de la visite ce matin, jolie dame. » Tendre et doux, chose que personne ne pourrait croire si on leur avait dit avant.
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Messages : 15 Date d'inscription : 26/01/2018
Sigil Rosier
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Sujet: Re: To save all we must risk all (sigil&alecia) Mer 31 Oct - 20:31
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Messages : 271 Date d'inscription : 15/03/2015 Age : 30
Alecia Lukeither
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Sujet: Re: To save all we must risk all (sigil&alecia)