Sujet: worry about you (Sixtgaël) Mer 17 Jan - 1:09
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Les talons claquent, autant que la langue sur son palet. Cela restait tout de même stupide alors que les sorciers étaient tous revenus à Pré-Au-Lard ces derniers mois. Comme problème, il ne reste que la détention de Spencer-Moon. Et ça, les aurors et brigadiers magiques lui avaient bien fait comprendre. Arriver en fin de semaine avec bon nombre d’opérations, cela semblait être devenu une habitude. Et elle aurait pu distribuer des cartes de visites et de fidélités à ses patients. Toujours les mêmes. Encore et encore comme une inlassable mélasse de boue et de sang quand on les amenait sur sa table d’opération. Des états critiques, car c’était ça son job, faire de gros doigts à la mort et en la narguant. Peut-être bien qu’à sa propre Mort Sixtine serait une des seules vraies amies de la mort à l’avoir taquiné tant de fois dans sa carrière. Mais cette fois, elle avait loupé son dernier patient. Sans doute un père de famille ou un jeune tout droit sorti de Poudlard. Elle était à bout de nerfs et faisait le tour des patients du jour, ses belles leçons de morales sortant de sa bouche alors que ces goujats ne voulaient rien entendre, parce que c’était pour la sécurité du monde magique. Et Sixtine le savait bien, elle avait bien des lettres qui venaient de ses frères et de ses parents la suppliant de rentrer à Bordeaux, mais elle refusait cette option. Elle avait fait ses preuves ici. Et elle continuerait de les faire. Quand elle regarde d’un geste rapide le nom sur le dernier dossier dans sa main, elle reconnait directement l’individu. Velrose. Famille qui a fait parler d’elle en bien comme en malheureux. Mais Sixtine voit également le visage hâlé qui s’affiche dans son esprit. C’était déjà la quatrième fois cette semaine. Donc, elle ne l’avait pas vu juste mardi ou mercredi. Et il restait encore le week-end. Elle frappe rapidement à la porte, imaginant la réplique cinglante qui pourrait franchir ses lèvres carmin. Quand cela claque, aussi bien que son accent français qui ressort lors qu’elle est énervée. « Vous posez vos meubles la semaine prochaine j’imagine ? » dit-elle se postant devant le lit où il était sans lever son regard azur sur lui. « Trois impacts de balles dans le torse. Un dans la jambe près de l’artère. Une chance que vos collègues soient réactifs. » Elle lève enfin son regard sur lui. « Comment vous sentez vous ? » Après l’opération bien évidemment. Mais pour sûr, il allait encore lui sortir une boutade dont il avait le talent pour faire dévier la conversation.
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Sixtine Prince
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Jeu 18 Jan - 16:18
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Abigaël Velrose
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Jeu 18 Jan - 17:53
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Elle était bien lasse de le voir sourire ainsi simplement parce qu’elle prenait place dans cette chambre au blanc éclatant qu’elle adorait visiter. C’était toujours quelque chose que de voir ses patients, mais en général, elle préférait aller voir les enfants hospitalisés. Toujours innocents et pas du tout au fait de la guerre qui faisait rage dehors. C’était toujours une jambe cassée ou bien un bob plus grave qui amenait les enfants ici. À vrai dire, depuis deux ans, les naissances étaient rares. C’était à craindre, on ne fait pas de petit pendant la guerre. Il était niais, complètement obséquieux avec ce genre de manière. Oui, il pouvait souligner son manque de politesse, mais elle était française. C’était réputé pour être impoli malgré les nombreuses règles de politesses en vigueur en France. Cependant, elle fait aller ses doigts sur son bloc en plastique afin de montrer son agacement grandissant. Il n’avait pas à faire la décoration. « Le plus intéressant, ça serait de ne plus les côtoyer comme on côtoie une maitresse. » Reproche à peine masqué. Elle n’avait pas besoin de prendre des pincettes. Oui, elle ne se mettait pas en danger par son inactivité au combat, elle ne pouvait pas parler du terrain. Une fois elle avait été envoyée pour une mission, et ça serait l’unique fois de sa carrière. Le terrain n’était pas fait pour une chirurgienne.
Elle déplorait toujours ce manque d’action de sa part, mais son rôle, c’était de signer les gens, pas de perdre un doigt ou l’usage d’un de ses membres. Cela handicaperait à la fois sa personne et les patients de Sainte Viviane. Et elle tenait à ce travail, c’était un avenir d’indépendance et de liberté, alors que le mariage arrangé frappait à sa porte depuis des vingt-cinq ans.
Mais il avait beau avoir fait pire. Et elle le savait pour tenir son dossier médical entre ses mains vernies. Sixtine n’était pas du genre à faire abstraction de ce qu’on lui disait. Oui, il avait fait pire, mais jusqu’où ce pire pourrait-il le mener ? La mort ? C’était stupide. Si bien qu’elle lâche dans un français complètement rapide. « Crétin. » Elle ne doutait pas qu’en tant que sang pur, il devait connaitre plusieurs langues comme elle en connaissait beaucoup. Elle s’approche de lui, sans consentement, soulevant sa blouse qui recouvrait son torse. Les bandages ne montraient plus de signe de saignements. C’était déjà ça de bien. À vrai dire, elle avait fait en sorte que la dose d’anesthésiant soit assez forte pour qu’il se lève une fois les plaies cicatrisées. À coup de diverses potions cicatrisantes et tout le matériel du parfait médicomage. Elle sort sa baguette de sa poche, le sort du patronus, transportant ses pensées vers ses collègues. « Votre estomac va arrêter de crier famine au moins. Ça évitera à l’acide gastrique d’abimer mon travail. » Elle se recule d’un pas, se posant sur la chaise non loin de là. Des lignes et des lignes de rapports. Avec son cas qui revenait au moins trois fois par semaine, elle était en retard dans les rédactions.
Cependant, la seconde partie de sa question la taraude. Cela la perturbe. Elle n’était pas au fait des aurors et des brigadiers qui étaient envoyés sur une mission. Avec lui, il y’ en avait quatre autres de revenu. Peut-être avait-il étaient plus. Elle ne le savait pas du tout. Elle a le regard assombri par ce genre de pensées. Les personnes qui tombent sur les champs de bataille… Ils sont en général utilisés pour la science moldue. Réduit en charpie, profanée. Sixtine avait une dimension de la religion bien particulière. Cela la dépassait de comprendre que des personnes, comme elle, pouvaient finir en rats de laboratoire. Même mort.
Pourtant, il demande si tout s’est bien passé. Qu’il n’irait pas se rebattre de suite ! Elle a un sourire mauvais sur le visage. Sa joue venant trouver sa main alors qu’elle le regarde. « Je sais que tu n’y retourneras pas de sitôt, puisque j’ai moi-même envoyé un arrêt au ministère de la magie. Si tout s’est bien passé, trop de blessures accumulées peuvent s’ouvrir de nouveau et je ne serais pas en mesure d’intervenir. » Malgré tout mon talent se retient-elle d’ajouter. Pas trop prétentieuse tout de même. Elle s’en va recroiser les bras sur sa poitrine, alors que la nourriture arrive enfin, elle lance un regard à la médicomage assistante. Elle pouvait repartir aussitôt, Sixtine était sur le coup de toute façon, la morale, c’était à elle de la faire. « Tu restes la journée en observation, les blessures étaient profondes. » Elle l’observe du coin de l’œil. « Concernant ce qui s’est passé, je ne suis pas du Ministère, je ne sais pas. Vous êtes revenu à quatre. Un bon portant, trois blessés. » Sa voix s’éteint avec la fin de sa phrase. Elle détestait ne pas réussir des opérations. Elle haïssait la personne qu’elle était quand elle ne réussissait pas. « Dany Lewis. » Elle a un petit haut de cœur. Elle ne supporte pas de parler des gens comme ça. « Si c’était son ton ami… Je suis désolée. » Elle n’avait rien pu faire pour le sauver. Elle n’avait rien pu faire du tout. Elle passe ses deux mains sur son visage, comme pour s’absoudre de ses péchés. Elle n’était pas Morgane, mais elle refusait d’échouer.
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Sam 20 Jan - 0:04
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Abigaël Velrose
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Mer 24 Jan - 17:53
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Ce n’est pas que Sixtine manquait de compassion, ce n’est pas qu’elle ne comprenait rien à la guerre. C’est qu’elle ne pourrait pas le sauver éternellement si les blessures ne cessaient de s’ouvrir. Si à chaque fois il venait et que le cas ne faisait que s’aggraver. Un jour, il reviendrait et elle ne pourrait rien faire hormis ruminer son incompétence pour protéger les gens, ainsi que pour les soigner. Elle savait que sa décision d’interférer entre ses affaires et le Ministère ne se faisait pas, elle en ragerait également si on l’empêchait de faire ce pourquoi elle dédiait sa vie, mais la prochaine blessure pourrait être celle de trop. Elle n’avait pas demandé grand-chose, trois jours. Qui comprenait le jour d’observation et le week-end. Le tout accompagné d’un traitement lourd, qui pouvait le rendre somnolent, et donc le mettre en danger s’il venait à retourner combattre. Les soupirs et la tête qui se détourne d’elle, ça lui arrache un battement de cœur lourd qui lui fait mal à la cage thoracique. Elle savait que cette décision serait contestée. Mais elle ne pouvait pas lui dire que c’était un peu plus que le simple cercle médical. C’était un peu plus personnel. Et pourtant, il arrive encore à lui demander ce qu’il y a de pire qu’être cloué au lit alors que la guerre fait rage dehors. Elle avait les lèvres sèches rien que de dire à demi-mot qu’elle avait échouée lors d’une opération. Sachant qu’il était arrivé avec lui, Lewis était un collègue, elle ne savait pas pour le caractère amical de leur relation. Si elle avait su, elle aurait pris plus de gants avec lui.
Mais elle ne le connaissait pas véritablement. Et là était le problème, quand ses mains se dégagent de son visage, Sixtine voit bien que quelque chose cloche. Le silence était lourd, les bras et les doigts d’Abigaël tremblaient. Elle connaissait la colère des hommes par le simple fait d’avoir vécu avec deux frères. Mais elle n’était jamais préparée à l’affronter. Elle se tourne juste à temps pour que ce soit sa blouse qui se retrouve aspergée des diverses potions qui volent dans la chambre blanche. Une chaise de visiteur suit accompagnée de hurlements rauques. Une douleur qu’elle pouvait percevoir elle-même tant c’était douloureux. Elle hausse relever, les yeux, cessant de protéger sa tête de ses mains quand elle l’entendit doucement tomber au sol, sanglots entrecoupés d’une respiration haletante. La Française se releva doucement alors qu’il parlait de qui était Dany Lewis pour lui. Un ami proche, un compagnon d’armes. C’était plus que ce qu’elle avait pu imaginer. Il n’y a qu’un maigre. « Je suis désolée. » Qui sort de ses lèvres, alors qu’il continue. Tenir des idéaux. S’envoyer au casse-pipe c’était la même chose dans la situation actuelle. Cependant, elle arrive à capter son regard alors qu’elle faisait le tour du lit, une main sur l’acier froid.
Il voulait partir demain. Mais que pouvait-elle répondre à ça ? Rien du tout. Elle a un simple signe de tête alors qu’une interne ouvre la porte se demandant ce qui se passe. D’un geste de la main Sixtine lui fait comprendre qu’il n’y a rien à voir. D’un geste simplement, elle lance un silencio sur les murs. Verrouille la porte. Il n’avait pas besoin d’une bande d’oiseaux curieux pour se calmer. Mais elle ne sait pas ce qui la pousse à s’accroupir juste devant lui. Elle ne comprend pas véritablement ce besoin de vouloir le consoler plus qu’un autre patient ? Peut-être parce qu’à force de le croiser ici, elle le connaissait un peu.
« Eh, Abigaël… » Elle tente d’approcher une main, se ravissant finalement. Elle avait peur de le toucher simplement parce qu’elle avait peur de sa réaction. Finalement, elle rejoint le sol en face de lui. Sa main se posant sur l’un de ses genoux. Elle était là simplement là. C’était ce qui pouvait compter. Elle ne prend pas encore en compte les paramètres de blessures rouvertes. La seule blessure ouverte qu’elle voyait était celle du cœur. « Je ne suis pas une geôlière. Si, j’ai fais ça, c’est pour toi. » Elle tente d’avoir un maigre sourire. « À qui parler de la décoration insipide si ce n’est pas à toi ? » Elle n’osait pas dire qu’elle tenait finalement à lui parce qu’il était parfois hilarant, parce qu’il était sans doute brillant, mais assez insolant pour lui tenir tête dans des moments où elle avait forcément raison. Qui mieux qu’elle pouvait connaître son état de santé ? « Écoute… » Dit-elle en posant finalement sa main nue sur sa joue. Le flash se formant devant ses yeux, si bien que sa main retombât le long de son corps. Plus un son plus une image.
Le flash se poursuit, elle se pose sur une scène plutôt printanière. Plutôt douce et agréable. Le paysage n’était pas si différent de celui qu’on pouvait trouver près de Menton, mais ce n’était certainement pas l’Angleterre. Tout cela n’avait rien de l’Angleterre. Elle se retournait dans tous les sens pour apercevoir quelque chose de sensé. Le soleil était au zénith, et c’est un homme de dos qu’elle reconnut. Abigaël était là, une femme à la morphologie assez fine était dissimulée sous un grand chapeau bordeaux, lui tenait la main. Il semblait avoir quelqu’un dans sa vie et cela dans un futur proche puis qu’il ne semblait pas avoir vieilli plus qu’aujourd’hui. Le demi-tour de la jeune femme fait que de suite, la Française se reconnait. Elle était là, tenant la main d’Abigaël Velrose, alors que cela semblait impossible dans l’esprit de la voyante. Cependant, la scène s’acheva sur le début de ce qui semblait être un baiser. Le flash la ramenant à une réalité beaucoup moins rose.
Quand Sixtine ouvre de nouveau les yeux, elle est éblouie par la lumière tamisée du ciel gris d’Écosse. Sentant comme à son habitude son souffle court et sa peau moite. Sans une once d’hésitation, elle devait avoir quelques perles de sueurs sur le front et dans le cou. La question qu’elle se posait c’était le temps que cela avait duré. Elle pose ses mains au sol, voulant se relever. Mais rien n’y fait, elle a perdu en vigueur, se retrouvant clouer devant celui qu’elle venait de voir en vision. Devant celui qu’elle allait embrasser dans un futur proche sans que personne ne le sache hormis elle. Si bien qu’elle ajoute d’un ton soufflant la fatigue. « Ce n’est rien. » Alors qu’elle venait sans doute d’avoir les yeux révulsés comme au bord du malaise. Durant un temps qu’elle ne connaissait pas. Elle tente un maigre sourire. « Je travaille trop. » Simple constatation. Du coup elle tente de reprendre le fil de ses pensées. Quand elle retrouve son « Écoute, je ne voudrais pas qu’il t’arrive quelque chose de grave. »
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Lun 29 Jan - 16:08
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Mar 30 Jan - 20:00
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Elle commençait doucement à avoir mal au crâne, c’était typique chez les voyants ce genre de mal de crâne. Elle voulait se souvenir au mieux de l’enseignement d’Isabelle ? De ce que cette perceptrice voyante lui avait dit à ce sujet, mais elle était complètement hors de contrôle dans ce moment-là. Sixtine n’arrivait toujours pas à faire la part des choses à sortir des visions idylliques qu’elle pouvait avoir ou non. Parfois elle restait des heures enfermée dans une vision qui pouvait concerner la mort de quelqu’un afin de l’éviter au maximum, mais elle n’était pas Dieu, parfois ça ne marchait pas du tout, parfois elle était face à son échec cuisant. Mais Abigaël était ce genre de réussite dont elle pouvait se féliciter. Toujours en vie. Elle n’avait pas dans l’idée de le sauver tout du long de sa vie, mais cette ligne de vie semblait devoir se croiser dans le futur. Elle n’en revenait simplement pas, elle avait peut-être envie de ne pas en revenir, mais elle avait des choix à faire. Elle avait devant elle quelque chose qui semblait vrai et l’honneur des Princes entre les mains. Aussi puéril cette alliance entre sangs purs pouvait-elle être, les De Montmorency n’étaient pas une petite famille impuissante si elle décidait de rompre tout ce à quoi ses parents l’avaient engagés. Elle soupire finalement, bien bloqué dans la poigne d’Abigaël, cette pression rassurante, malgré elle, sur ses épaules ne lui faisait pas reprendre le contrôle de la réalité, elle n’arrivait pas à s’enlever ce chapeau bordeaux de la tête. Où avait-elle bien pu pouvoir l’acheter ? Où bien ne l’avait-elle pas encore acheté ? Elle était pensive, bien que dire qu’elle travaillait trop sembler clairement possible, il pourrait ainsi boire ses paroles. Elle avait besoin qu’il les boit en vérité, elle n’avait aucunement envie d’expliquer ce qu’elle était, c’était trop irréaliste, on ne voyait pas énormément de véritable voyante dans les rues de Pré-Au-Lard ces derniers temps, juste des charlatans adeptes de la drogue.
Et pourtant, ça lui brûlait les lèvres de parfois parler de ses visions, elle n’avait personne pour le faire. Elle était seule, française esseulée qui avait décidé de quitter la maison. Parce qu’elle refusait un mariage arrangé. C’était la seule solution alors : partir. Et là, elle se retrouvait face à un imbécile heureux qui était censé être quelque chose pour elle dans quelque temps.
Elle a un maigre sourire alors. Le monde à l’envers, la médicomage qui tombe alors que le malade la rattrape ? Sans doute un peu. Elle s’appuie vaguement sur lui pour ne pas retomber au sol, alors qu’il la tient toujours par les épaules comme pour s’assurer qu’elle n’allait pas se briser en quelques milliers de morceaux. « Je sermonne toujours les gens, c’est une obligation du métier. » Confesse-t-elle d’une petite voix, alors qu’elle se laisse également tomber sur le lit à ses côtés. Il tente de faire de l’humour, il tente bien évidemment, puisque la dernière phrase de la Française le met mal à l’aise. Elle a l’habitude de bon nombre de comportements, cela se voit sur son visage, dans sa gestuelle quand il lâche enfin ses épaules et qu’il se gratte l’arrière de la nuque ajoutant qu’il ne voulait pas mourir demain. Et elle l’espérait. Puis il en venu à lui dire aussi qu’il ne voulait pas quelques que choses lui arrive. C’était lui demander d’assimiler beaucoup d’informations pour une fois, le baiser de sa vision, mais elle est satisfaite. « Quelques jours, ça peut-être simplement le week-end, pour ne pas gâcher mon œuvre. » Elle parlait de ses opérations comme d’œuvres d’art, car cela en restait un d’art. Sans cette façon de faire qui était propre aux chirurgiens magiques, il ne se tiendrait pas debout et serait sans doute entre les mains du Légimage à cette heure. Elle a un petit sourire tendre, avant de se reprendre, gêné par ce qu’il dit. Blanche comme un linge, c’était sans doute la vérité, mais est-ce qu’elle pouvait piquer ne serait-ce qu’un somme ici, cinq minutes seraient suffisantes. Mais pas avec lui dans la pièce, elle était gênée, en plus des rumeurs qui pourraient circuler. Pourtant, il en riait alors qu’elle baissait les yeux, cherchant d’une main fébrile dans sa poche des gants. Évite le contact s’était ce qui comptait maintenant. Quand elle les trouve, elle les enfile rapidement. Paniquée. Elle n’avait pas envie de le retoucher alors qu’il était si proche.
Et la dernière phrase qu’il lâchât eut le don de lui briser le cœur plus qu’elle ne voulait le dire. Personne ne prenait soin d’elle en vérité. Elle était seule avec elle-même ces derniers temps.
« Je… » Sans le vouloir, elle avait eu les yeux humides. Prendre soin d’elle. C4était n’importe quoi. Elle secoue la tête. Bourreau du travail comme toujours à ses heures perdues. « On a pas le temps de prendre soin de soi quand on chef de service. Encore moins quand on est une femme. » Elle retrouvait un regard engagée. Elle était dure envers elle-même parce qu’elle tenait à cette place qu’elle avait acquise au prix de plusieurs prouesses médicales en France. C’était dit étrangement, une femme qui ne prend pas soin d’elle alors qu’elle est propre sur elle, Sixtine. Mais elle n’a pas le choix de l’être. « On sauve juste les apparences, et on se contente aussi de sauver les autres. Si je prends du temps pour me reposer, tu aurais pu y passer aujourd’hui. C’est stupide, peut-être prétentieux, mais il y a des choses que je sais faire que d’autres ne savent pas faire. Et… » Sa voix s’étrangle finalement. Et si je n’avais pas été là, tu serais sans doute mort à l’heure qu’il est. Mais cette pensée se trahissait dans son regard azur. Elle n’avait pas besoin de mots pour être plus expressive que ça. Elle chasse de sa main tremblante ce genre de mots. C’était hors de question qu’il arrive quoi que ce soit d’autre aujourd’hui. C’était une fin de service comme une autre. Pourtant, elle place sa main devant sa bouche lâchant un bâillement rapide. Elle avait le droit d’être fatiguée. Mais elle n’avait pas le droit de perdre du temps. « J’ai encore un de tes amis à visiter, il est dans un coma magique artificiel. » Elle a de gros yeux pensant que ça pourrait l’inquiéter. « C’est pour éviter des douleurs inutiles. » Ajoute-t-elle précipitamment pour ne pas l’inquiéter. Mais il avait pris tout aussi cher que les autres, mais ne supportait la douleur comme les autres équipiers d’Abigaël.
Elle a un petit sourire rassurant, comme si elle avait le choix de partir ou de rester. Elle le ferait bien ce petit somme de cinq minutes. Pourtant, elle hausse les épaules et tente de rester sérieuse face à lui, alors qu’elle ne décroche toujours pas des images. Fière comme un paon. « Et puis, si je reste là, on risque de me casser dans cette fameuse liste. » Liste des médicomages du service qui s’amusaient à comptabiliser qui avait déjà couché avec les beaux gens de ce bas monde.
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Sam 5 Mai - 18:27
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Abigaël Velrose
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Sujet: Re: worry about you (Sixtgaël) Lun 7 Mai - 1:59
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Abigaël & Sixtine
De tous ses patients, c’est sans doute Abigaël qui revenait le plus souvent à Sainte Viviane. Elle n’avait qu’une once d’affection pour lui, beaucoup de rage de le voir risquer sa vie pour peu de choses, bien que la liberté d’être ce qu’ils étaient été important aux yeux de tous, mais elle se fatiguait Sixtine a toujours soigner les autres sans se soigner elle-même. Cette vision n’arrivait pas à sortir de sa tête. C’était inattendu en sachant la situation actuelle de Sixtine auprès des hommes et des différentes familles françaises. Elle a pourtant un sourire en coin quand il la remercie de prend soin de lui. Mais il n’avait pas besoin de lui faire de promesse, pas besoin de lui rendre la pareille. Elle était assez grande pour se sauver elle-même de son perfectionnisme et de son envie contente de travailler. Elle tente tant bien que mal à rester stable sur ses talons hauts. Pourtant, elle n’est pas forcément en joie de devoir parler de cette liste. Finalement, elle savait qu’elle finirait sur cette fameuse liste, car elle venait de le voir, mais devait-elle simplement en parler ? Ou bien passerait-elle pour une folle dans le fond ? Les voyantes, ça ne courrait pas les rues, du moins pas les vraies voyantes. Les diseuses de bonne aventure, les charlatans, il y ‘en avait de plus en plus dans les rues de Pré-Au-Lard. Savoir l’avenir n’était pas une bénédiction pas au sens de Sixtine, elle n’avait commencé que par voir les accidents, le sang et la mort dans ses jeunes années. Puis après était venue les visons à plus long terme et les visions plus joyeuses, mais depuis, elle portait toujours des gants quand elle se savait en compagnie de quelqu’un. Jamais, elle n’avait eu assez confiance en elle et en son don pour pouvoir toucher quelqu’un sans avoir de flash qui la mettait au plus mal. Mais il semblerait que ce soit le cas dans quelques semaines… Quelques mois peut-être ? Elle ne savait pas réellement dans le fond. Et elle était apeurée à l’idée de le savoir. Pourtant, Abigaël semblait à la fois dubitative et amusée quand elle parle de cette fameuse liste.
Il rit cependant, en demandant de quoi il s’agissait en imaginant une bataille entre les infirmières des divers services pour avoir le privilège e finir dans le même lit. Ce à quoi elle lâche un simple. « C’est pour ça que je préfère le travail assidu de mon équipe de médicomages… entièrement masculines. » Narquoise, elle voulait clairement se jouer du destin. Cependant debout sur ses pieds, elle tourne la tête vers la petite fenêtre de la chambre pour cacher les rougeurs de son visage, tentant en vain de les calmer. Lui un cœur déjà acquis, c’était une blague, une véritable blague, elle refusait de mettre toute sa vie en péril pour une histoire d’amour, pour du concret, sa vie, c’était ce métier, pas un homme, ni un mariage et pas du tout une famille, Sixtine, elle n’était pas prête pour ça. Et ça lui faisait des sueurs froides rien que d’y penser, se mettre en arrêt dans son propre service, c’était comme la mettre en prison. Alors quand elle l’entendait dire qu’il était sérieux face à une incroyable personne, elle aurait pu rougir de satisfaction, mais c’était un malaise bien grand dans son esprit. Il lui faut un instant pour se retourner et sourit doucement. « Je ferais passer le mot, ça fera peut-être la une de la Gazette. » Moqueuse pour se sortir l’idée qu’elle avait dans la tête de s’associer à ce qu’il venait de dire. Cependant, il bâille et se couche de nouveau. Satisfaite, c’était le mot, elle avait gagné en tant que médicomage, pas en tant que femme, pas encore. Elle sort sa baguette et la pose sur le bras du jeune homme. « Insouciant ça reste à voir, gamin, je te l’accorde. » Il était trop bien fait pour être un gamin en effet. Elle continue quelques examens pratiques pour vérifier les constances qui l’intéressent quand il lui dit qu’il va la laisser tranquille afin qu’elle fasse son métier, et qu’il le jurait sur son nom. Elle marmonne. « Promesse ou pas, c’est moi qui décide ici. » Elle gérait son service, d’une main de fer, parfois pas assez douce aux yeux de certaines familles, mais la médecine c’était rigoureux.
Gants et baguette dans la poche de sa blouse, elle récupère ses dossiers, avant qu’il n’ajoute qu’il fallait qu’elle repasse, car elle atténuait la douleur. Elle aurait envie de tourner cette phrase en dérision, mais elle s’arrête trop longtemps dans un silence pour que cela soit naturel. Elle avait peur tout simplement. Pourtant, elle s’accoude à un plan de travail contenant des instruments médicaux. Reprendre constance s’état ce qui important. Elle sourit. Finalement, elle ne voulait pas tendre de perche qu’elle ne saurait pas assumer. « Même si je n’ai pas le temps, j’ai un appartement comme beaucoup de monde à Pré-Au-Lard, si jamais tu venais à t’ennuyer, j’ai du plancher à poser. » Elle fait cependant une grimace, retournant vers la porte, elle ne donnait pas son adresse, mais rien n’était difficile à avoir dans un village de réfugié où tout le monde savait tout de tout le monde. Elle ne doutait pas qu’il finirait par trouver le chemin menant à cet appartement spacieux au-dessus de chez Zanko. Elle le pointe de l’index. « N’y voit pas là une quelconque invitation surtout ! » Elle cafouille Sixtine dans son esprit, c’est bien le problème, elle ne fait pas la différence, perdue entre présent et futur. Finalement, elle vient se poser sur le bout du lit une dernière fois. « Après tout, tu l’as dit toi-même, ton cœur est déjà presque acquis… Et cette personne mérite le respect pour contenir une tête de mule pareil. » Elle a un sourire moqueur, ouvrant la porte, ajoutant un clair. « À tout à l’heure Mr Velrose. »